Le Conseil des Ministres a, ce jeudi 4 mai 2023, validé le document d’évaluation de l’activité économique, présenté par Madame la Ministre du Plan et de la Coopération Internationale. Cet exercice intervient au terme d’un processus participatif et inclusif, qui a couvert aussi bien les phases de collecte et de traitement des données, que celles de l’examen et la validation techniques des documents de cadrage macroéconomique.
En effet, le cadrage macroéconomique est un instrument d’orientation de la politique économique et de suivi de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI 2022-2025). Il sert de base à la préparation des documents de programmation budgétaire pour les besoins de la tenue du débat d’orientation budgétaire au Conseil National de la Transition. Il présente une estimation des grandes tendances économiques et des indicateurs macroéconomiques tels que la croissance du PIB, l’inflation, le taux de change, le taux d’endettement ou encore le solde budgétaire.
Ce premier cadrage macroéconomique de l’année budgétaire 2023 est le fruit d’un travail minutieux et rigoureux mené par les services du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale en collaboration avec les départements sectoriels et la Banque Centrale de la République de Guinée. Il repose, entre autres, sur la poursuite de la reprise graduelle de l’activité économique mondiale ; la poursuite et la consolidation des réformes économiques et financières ; la bonne mise en œuvre du programme de Référence Intérimaire (PRI 2022-2025) et le renforcement de la confiance entre secteur public et secteur privé.
Les chiffres obtenus mettent clairement en évidence une résilience de l’économie guinéenne avec une croissance estimée à 5,5% en 2022 contre 4,9% en 2021. Grâce aux efforts du Gouvernement pour soulager les populations et à une gestion prudente de la politique monétaire, le taux d’inflation a été porté à 10,5% en 2022 contre 12,6% en 2021. L’année 2022 a été également caractérisée par une bonne gestion des finances publiques. Le solde net de gestion est sorti excédentaire (0,2% du PIB) contre un déficit de (-2,9% du PIB) en 2021. Cette performance s’explique, entre autres, par les efforts de mobilisation des recettes budgétaires et de rationalisation des dépenses publiques.
En 2023, le taux de croissance économique devrait se situer à 6,1% pendant que le taux d’inflation devrait passer sous la barre des deux chiffres (9,2%), grâce notamment au renforcement des actions de lutte contre la cherté de la vie. Quant au solde net de gestion, il devrait se situer à -3,5% du PIB. Sur la période 2024-2028, le taux de croissance de l’activité économique serait d’environ 7,0% en moyenne et le taux d’inflation contenu à 5,8%. Quant au solde net de gestion, il devrait se situer à -3,0% du PIB respectant ainsi le premier critère de convergence de premier rang de la CEDEAO.
Il ressort de cette évaluation du cadre macroéconomique, qu’en dépit du contexte de rectification institutionnelle et de refondation de l’Etat, l’économie guinéenne a été de nouveau résiliente grâce aux efforts soutenus des nouvelles autorités. Sur le court et le moyen termes, les perspectives macroéconomiques s’avèrent bonnes pour notre pays sous, entre autres, l’hypothèse de mise en œuvre réussie du Programme de Référence Intérimaire pour relever les défis institutionnels, infrastructurels et transformationnels pour une Guinée unie et prospère au profit des populations mais aussi des générations futures.