Projet de Loi de finances initiales 2025 : le Ministre Ismaël NABE présente le cadrage macroéconomique du budget de l’Etat

Conakry, le 9 décembre 2024-Le gouvernement a présenté au Conseil national de la transition (CNT), le Projet de Loi de finances initiales (PLFI) pour l’année 2025. Le Premier ministre, Amadou Oury BAH, a assisté à cette présentation par les ministres du pool économique de son gouvernement.

Conformément à la mission dévolue à son département, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a décliné les perspectives macroéconomiques qui sous-tendent le Projet de Loi de Finances Initiale 2025.

Il a axé sa communication sur trois points essentiels :

  • La présentation du contexte et des perspectives macroéconomiques internationales et nationales ainsi que les hypothèses qui sous-tendent ce projet de Loi de Finances Initiale 2025 ;
  • La planification des actions prioritaires du Gouvernement, en particulier l’élaboration du programme Simandou 2040 qui vise à réussir la transformation structurelle de notre économie ;
  • L’évocation des engagements internationaux de la Guinée, notamment en termes de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que leur nécessaire alignement au budget national.

Abordant le premier point sur les perspectives macroéconomiques internationales et nationales, le Ministre Ismaël NABE a souligné que l’économie mondiale a été fortement impactée par plusieurs événements successifs, parmi lesquels figurent : les répercussions durables de la pandémie de COVID-19, ayant perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales ; la persistance des tensions géopolitiques ; le durcissement des conditions de financement, en raison des taux d’intérêt élevés et des risques accrus de refinancement ; la réduction sans précédent du soutien budgétaire. Il a cité aussi l’incendie du dépôt principal de carburant de Conakry en décembre 2023, qui a perturbé la disponibilité du carburant et impacté négativement l’économie nationale.

Au niveau national, le Ministre Ismaël NABE soutient que malgré ces incertitudes, l’économie guinéenne fait preuve d’une résilience remarquable face à ces défis mondiaux, en maintenant une trajectoire positive de croissance. Les perspectives économiques de du pays pour 2024 sont encourageantes, poursuit-il, avec un taux de croissance économique de 6%, incluant les effets induits par les travaux de construction des infrastructures du projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou. Aussi, l’accélération de la mise en œuvre de ce projet avec l’intensification de la réalisation des infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques, auxquelles s’ajouteront le renforcement du capital humain et la démocratisation de la digitalisation, ouvre-t-elle des perspectives légitimes de taux de croissance économique jamais atteints par notre pays dans les années à venir.

Il a rappelé que le Gouvernement compte sur le soutien constant du Conseil National de la Transition pour relever ces défis essentiels pour l’avenir de notre pays.

Le Ministre Ismaël NABE a annoncé qu’au titre du projet de budget pour 2025, il en résulte les hypothèses suivantes :

  • Réaliser un taux de croissance économique de 7,0% grâce aux activités extractives ;
  • Atteindre un taux d’inflation à Conakry de 6,0% en moyenne annuelle ;
  • Stabiliser le taux de change de la monnaie guinéenne par rapport aux principales devises étrangères (8 488,8 GNF pour un Dollar USD et 9 878,3 GNF pour un Euro).

Au titre du deuxième point sur la planification des actions prioritaires du Gouvernement, le Ministre NABE a réitéré la volonté des autorités de refonder l’État. Dans ce cadre que les actions identifiées pour atteindre cet objectif figurent le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH4), les Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement (SRAD), ainsi que l’élaboration du Programme Simandou 2040, initiée sous la coordination du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale, en lien avec le méga projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou.

Monsieur NABE a rappelé que le Président de la République, le Général de corps d’armée, à travers le Programme Simandou 2040, inscrit le développement de la Guinée dans une dynamique irréversible au-dessus des régimes politiques. Car le Projet Simandou est un projet transformateur dont les effets d’entraînement et de dimensionnement représentent une véritable révolution économique et industrielle pour la République de Guinée. Il vise à transformer notre pays en un acteur majeur sur la scène minière et à impulser une dynamique de développement durable, capable de soutenir une croissance inclusive et de garantir un avenir prospère pour les générations futures. Simandou est bien plus que l’extraction de minerais, c’est une vision globale et ambitieuse pour l’avenir de la Guinée, qui s’articule autour des macro-secteurs axés sur cinq piliers essentiels :

Le premier pilier concerne l’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce. Il a pour objectif d’accélérer la transformation structurelle de notre économie qui passera d’une économie de subsistance à une économie industrielle et commerciale dont l’impact est beaucoup plus appréciable sur le revenu, l’emploi et la croissance. Le vocable agriculture désigne dans ce sens la ruralité ou l’ensemble du secteur primaire : agriculture, élevage et pêche. Le défi important à relever est de créer les conditions appropriées pour négocier le passage du secteur primaire à l’industrie et à l’intégration sur les marchés porteurs.

Le deuxième pilier concerne l’éducation et la culture. De par sa nature transversale, il constitue le fondement central de la stratégie du capital humain pour les années à venir.

Le troisième pilier concerne les infrastructures, les transports et les technologies. Tout comme le capital humain, l’infrastructure, les transports et la technologie constituent des moteurs transversaux du développement. Dans un premier temps, il s’agira de lever les contraintes physiques en dotant le pays d’infrastructures de base, puis de développer les infrastructures de développement.

Le quatrième pilier concerne l’économie, les finances et l’assurance. La mise en place d’une infrastructure financière et d’assurance est une condition essentielle pour favoriser le développement financier avec un fort impact sur le développement économique. Il s’agit, d’une part, de diversifier le système de financement et, d’autre part, d’intégrer deux innovations majeures au sein de ce système : la notation pays et la création d’un fonds souverain. La construction d’un secteur assurantiel moderne et fort est une garantie pour atténuer les risques financiers issus des financements complexes et structurés comme les partenariats public-privé. L’intérêt de s’appuyer sur ce secteur est également d’assurer la stabilité macroéconomique et la durabilité à long terme à la fois de notre stratégie économique et de nos finances publiques.

Le cinquième pilier concerne La santé et le bien-être. Il s’appuiera sur la création de Centres hospitalo-universitaires (CHU), qui auront pour mission de coordonner les hôpitaux régionaux, préfectoraux et les centres de santé primaires, afin de renforcer la formation de nos médecins et d’affirmer la spécialisation médicale.

Le Ministre NABE insiste que la finalité de cette stratégie de développement économique s’articule autour des points suivants :

  • La transformation de l’infrastructure nationale : Le programme Simandou 2040 amplifiera la construction d’infrastructures modernes, notamment un chemin de fer de grande envergure reliant les zones d’exploitation minière et agricole au port de Conakry. Ces infrastructures faciliteront non seulement l’exploitation des ressources minières, mais aussi le développement des secteurs économiques adjacents, en améliorant la connectivité et en créant des emplois pour nos populations.
  • La diversification de l’économie : L’exploitation du minerai de fer de Simandou offrira à la Guinée l’opportunité de diversifier son économie en créant des revenus supplémentaires, destinés à financer d’autres secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, l’industrie et les services. Ce processus de diversification est crucial pour diminuer notre dépendance minière et pour préparer l’économie guinéenne aux défis futurs.
  • La création d’emplois et le renforcement des compétences locales : Le Programme Simandou 2040 mettra un accent particulier sur la formation et le renforcement des compétences de nos ressources humaines. Nous veillerons à ce que la main-d’œuvre locale soit pleinement impliquée dans la réalisation du projet, en bénéficiant de programmes de formation spécialisés pour acquérir les compétences techniques et managériales nécessaires.

Le Ministre Ismaël NABE a informé que ce projet de Loi de Finances initiale 2025 correspond à la dernière année de mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022-2025. Il va ainsi fortement contribuer à la réalisation du Programme Simandou 2040 à travers l’exécution des projets d’investissement par les financements du Budget National de Développement (BND) et de nos partenaires extérieurs. Même que l’analyse de ce projet de loi de finances montre l’alignement du budget avec les priorités de Simandou 2040. Ainsi, le pilier 1 reçoit 5,6% des dépenses, tandis que les piliers 2 et 5 représentent 52,4% des dépenses. Le pilier 3 bénéficie quant à lui de 29,8% du budget 2025, et le pilier 4 constitue 12,2%. Cela représente une preuve éloquente de l’engagement de tout un pays à amorcer son processus de développement sur la base d’une vision claire.

Le présent Projet de Loi de Finances initiale 2025, insiste-t-il, est en parfaite adéquation avec les priorités du Gouvernement et inclut des mesures visant à renforcer notre résilience face au changement climatique. Il soutient également des pratiques durables, notamment par le biais d’investissements dans la protection de l’environnement et l’intégration de critères écologiques dans la réalisation des projets d’infrastructures.

Pour le Ministre, cette approche témoigne l’engagement du gouvernement à contribuer à la préservation de la planète tout en poursuivant le développement économique et social de la Guinée, et constitue l’essence même de ce projet de Loi de Finances initiale 2025. C’est pourquoi, il a sollicité son adoption.

Coopération Guinée-BID : Le Ministre Ismaël NABE lance la mission de programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027

Conakry, le 9 décembre 2024-Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, par ailleurs Gouverneur Pays de la Banque Islamique de Développement (BID) pour la Guinée, a présidé une rencontre de haut niveau avec une délégation du Groupe de la BID, conduite par Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Hub Régional. Il était accompagné par des représentants de la Société Islamique Internationale de Financement du Commerce (ITFC), de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD) et du Fonds de Solidarité Islamique (FSI), tous membres du Groupe de la BID.

Le Ministre Ismaël NABE était aussi accompagné de plusieurs membres du Gouvernement, notamment le Ministre de l’Economie et des Finances, Mourana SOUMAH, la Ministre des Postes, télécommunications et de l’Economie numérique, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhè BAH, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar BARRY, le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, du Premier vice-gouverneur de la BCRG et plusieurs hauts cadres de l’administration.

Au menu des échanges : le lancement de la mission de la programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027 dont l’objectif est d’identifier des projets publics et privés prioritaires, rigoureusement alignés sur les aspirations stratégiques et les besoins de développement de la Guinée, tout en répondant efficacement aux ambitions définies dans la SPPM.

Dans son discours de circonstance, Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Bureau régional de la BID à Dakar, a rappelé que la SPPM 2024-2027 est le fruit d’un processus inclusif et collaboratif qui a vu le jour en juillet 2020 avec la signature d’un protocole d’accord et a été officiellement dévoilée en avril dernier à Riyad, lors des réunions annuelles de la Banque. Pour lui, ce moment marquant a scellé la vision commune de la BID pour un développement durable et inclusif en Guinée, tout en consolidant son engagement mutuel à relever les défis de demain.

Il faut noter que la SPPM repose sur deux piliers fondamentaux : renforcer la compétitivité économique, en investissant dans des infrastructures critiques telles que le transport, l’énergie, et l’agriculture ; investir dans le capital humain, à travers une éducation de qualité et un système de santé renforcé. Dr GHALLEB a ajouté que ces piliers sont soutenus par des thématiques transversales, notamment la numérisation, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et l’adaptation au changement climatique. Même qu’ensemble, ils définissent une approche intégrée pour répondre aux besoins urgents tout en préparant la Guinée aux défis de demain.

En étroite collaboration avec le Gouvernement guinéen, la BID a défini des secteurs prioritaires alignés sur ces piliers. Dans le cadre de l’amélioration de la compétitivité économique, un accent particulier est mis sur les infrastructures de transport et d’énergie, ainsi que sur les chaînes de valeur agricoles. Dans le domaine social, la BID s’engage à renforcer l’enseignement et la formation techniques et professionnels ainsi que les systèmes de santé, afin de garantir une couverture équitable et durable.

En 2025, deux initiatives majeures d’une enveloppe d’environ 254 millions de dollars sont dans le viseur de la BID. Il s’agit de la route régionale Guinée-Sénégal (tronçon Mali-Gadalougué) de 153,5 millions USD, qui renforcera la connectivité et stimulera les échanges ; et la centrale thermique de Kankan (40 MW), qui, avec un investissement de 80 millions, est destinée à répondre aux besoins croissants en énergie. Ces projets, au-delà de leurs impacts directs, témoignent la détermination de la BID à créer un environnement favorable à la prospérité et à l’inclusion.

Dr GHALLEB a martelé que pour concrétiser sa vision, le Groupe de la BID mobilisera une enveloppe de 666 millions USD pour la période 2024-2027. Cette somme inclut 400 millions USD pour les projets publics, 100 millions USD dédiés au secteur privé, et 50 millions USD pour des initiatives spécifiques en agriculture et énergie.

Toutefois, il a précisé que le succès de cette mission repose sur la capacité collective à relever certains défis, notamment la clôture des projets anciens, la simplification des procédures de décaissement et l’amélioration de la coordination entre les parties prenantes seront des étapes essentielles pour libérer tout le potentiel de cette stratégie.

La coopération entre la Guinée et la BID s’est renforcée au fil des décennies, avec des financements cumulatifs d’environ 1,6 milliard de dollars américains, mobilisés pour exécuter des projets et des initiatives dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, les infrastructures économiques, l’éducation et la santé. À cela s’ajoutent 217 millions de dollars américains accordés aux entreprises opérant en Guinée sous forme de couverture d’assurance, leur offrant une protection essentielle contre les risques commerciaux et politiques.

A date, le portefeuille de la BID en Guinée comprend 30 projets actifs souverains pour un montant total de 1 022 millions de dollars américains et affiche un taux de décaissement global de 40%. Donc, la SPPM 2024-2027 incarne une vision partagée pour transformer les défis en opportunités, en misant sur les infrastructures, le capital humain et la résilience économique.

Dans son discours de lancement, Monsieur Ismael NABÉ, Ministre du Plan et de la Coopération internationale, au nom du Président de la République et du peuple guinéen, a salué la BID pour la qualité de sa coopération avec la Guinée. Car à ce jour, la BID est le premier partenaire financier de la Guinée en termes de volume de portefeuille. Le total des interventions du Groupe de la BID en Guinée depuis le début de cette coopération est estimé à plus de 2,7 milliards de dollars américains couvrant tous les secteurs d’activités. Même que depuis 2019, le portefeuille de la BID en Guinée connait une nette amélioration en matière d’engagement. A date, le montant total des engagements des projets et programmes actifs est estimé à 1,145 milliards de dollars contre 261 millions de dollars en mars 2019, soit une progression de 340% sur les six (6) dernières années. Le taux global moyen de décaissement qui tourne autour de 45%, place le portefeuille de la BID en volume et en taux de décaissement en tête de liste des différents partenaires qui accompagne notre pays.

Le Ministre Ismaël NABE a indiqué que la programmation de la Stratégie de Partenariat des Pays membres pour la Guinée (SPPM) 2024-2027 est le cadre idéal pour projeter les besoins en termes d’investissement public avec le Groupe de la Banque Islamique de Développement et permettra d’identifier une banque de projet sur les trois prochaines années 2025, 2026 et 2027 couvrant principalement les infrastructures routières, sociales et énergétiques. La programmation de SPPM permettra de définir un programme indicatif (PI) 2025-2027 et prendra en compte les critères suivants : (i) disponibilités des études de faisabilités actualisées, (ii) existence de cofinancement et (iii) contribution du projet à la réalisation du Programme Quinquennal (Stratégie de partenariat avec les pays membres pour la Guinée SPPM) 2024-2027 du Groupe de la BID et des Objectifs de Développement Durable (ODD).

  1. NABE a précisé que cette stratégie pays prend en compte les orientations du Programme Simandou 2040 avant d’inviter tous les départements sectoriels à s’impliquer pleinement dans ces travaux de programmation qui seront sanctionné par un programme indicatif 2025-2027 qui constituera le cadre d’intervention du Groupe de la BID en Guinée pour les trois prochaines années.

Enfin, le Ministre Ismaël NABE a remercié le Groupe de la Banque Islamique de Développement pour l’appui constant qu’il ne cesse d’apporter dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Audience de Monsieur le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale accordée par son Excellence le Président du Fonds de l’OPEP au siège de l’Organisation à Vienne

L’objet de la rencontre a porté sur 3 points :

– Monsieur le Ministre, a d’abord remercié le Président et son équipe pour l’accueil dont il a fait l’objet avec sa délégation. Il a par la suite décliné les grands chantiers de la Guinée, à savoir : le Programme Simandou 2040 avec ses 5 piliers et les 3 composantes du programme (Projet Simandou, la notation et la mise en place d’un Fonds Souverain). Il a par ailleurs indiqué la volonté du Gouvernement de mettre en œuvre les projets de transformation des matières premières sur place dont la bauxite en produit semi fini (alumune) et même en produit fini (aluminum).

Le 2ème point a porté sur :

– le financement de la 2éme phase du Projet de Développement Intégré pour la Relance de l’horticulture et Forages en Guinée. Il faut rappeler par ailleurs que la 1ère phase de ce projet, a été conjointement financé par la BADEA, le Fonds OPEP et le Gouvernement Guinéen pour un cout total de 44 millions de dollars des Etats Unis. Ce projet a couvert 11 Préfectures avec 5 composantes (Aménagement hydroagricole, Construction des Pistes et Ouvrages de désenclavement des zones de production, appui à la production, la formation et Adduction d’eau potable).

La 2éme phase du projet, objet de cette audience, va couvrir 23 Préfectures avec un cout global de 146 millions de dollars des Etats Unis.

La BADEA s’engage à hauteur de 50 à 70 millions de dollars des Etats Unis, a l’occasion de l’audience du Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, accordée par son Président à Riyadh le 24 Novembre 2024 en marge de la 28éme conférence Mondiale sur les Investissements, tenue à Riyadh du 25 au 27 Novembre 2024.

L’engagement du Fonds de l’OPEP au financement dudit projet, permettra de combler le gap ou une partie du Gap après l’engagement de la BADEA.

– le Financement du Projet de Renforcement des Capacités Infrastructurelles du MPCI, permettra de doter des infrastructures (bureaux et logements) aux services déconcentrés du Département.

Monsieur le Ministre a rappelé que la première phase du projet à couvert 5 régions administratives (inspections régionales et Directions Préfectorales) dont quatre (Kankan, N’Zérékoré, Boké et Mamou) en cours d’exécution et un (Labé) terminé et inauguré.

La 2ème phase du projet, objet du 3ème point, va porter sur les infrastructures (bureaux et logements) de 27 Directions Préfectorales et 2 Régions Administrative (Kindia et Faranah) ainsi que la zone spéciale de Conakry.

Il faut noter par ailleurs qu’à la suite de l’intervention de Monsieur le Ministre, le Président du Fonds de l’OPEP a vivement salué et encouragé le Gouvernement pour ces initiatives. En rapport avec son cabinet, le Président a marqué son accord pour accompagner la Guinée dans la mise en œuvre desdits projets. Un don d’un montant ne dépassant pas 500 000 dollars sera accordé pour financer les études technique et environnementales des projets. Le résultat desdites études, permettra d’orienter la banque sur le montant de son engagement dans la mise en œuvre des travaux. Une requête est attendue à cet effet. Le Fonds a également pris l’engagement de sa participation à l’évaluation du projet PDRI-RHFG, courant Février 2025.

Telle est la substance de cette audience.

SRAD : le Ministre Directeur de Cabinet de la Primature lance le processus d’élaboration de la 2ème génération

Ce lundi 2 décembre 2024, s’est tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry, l’atelier de lancement du processus d’élaboration de la deuxième génération des Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement (SRAD). Une étape cruciale pour le développement de la Guinée. L’initiative est du Ministère du Plan et de la Coopération internationale, en collaboration avec le Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, avec l’appui financier du Groupe de la Banque Mondiale.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre Directeur de cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané qui avait à ses côtés plusieurs membres du gouvernement, le Représentant Résident du Groupe de la Banque Mondiale en Guinée, des gouverneurs de région, des représentants du CNT et des structures socioprofessionnelles et d’autres invités.

Le Représentant résident du Groupe de la Banque Mondiale en Guinée, Issa Diaw, dira qu’en soutenant l’élaboration des schémas régionaux, son institution apporte un appui technique et financier aux ministères « pour fournir aux régions un cadre de développement ». Cela permet, poursuit-il, de prioriser les investissements, de coordonner les efforts multisectoriels et de garantir les initiatives locales qui s’inscrivent dans une vision nationale ambitieuse tel que ça été défini dans le PND (Plan National de Développement), mais surtout en parfait cohérence avec le Programme Simandou 2040.

Au nom du Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le Secrétaire Général Mohamed Sikhé Camara, a indiqué son département est résolument orienté vers la vision Simandou 2040. Pour lui, c’est un moment historique pour le pays, un jour qui marque un tournant décisif, une attaque majeure dans la mise en œuvre de leur mission d’impulsion d’un développement décentralisé, participatif, durable, inclusif et équilibré pour toutes les régions de notre pays, dans un contexte de renouveau. « Ces schémas régionaux de développement que nous lançons aujourd’hui permettront de fournir un cadre de planification qui orientera les actions de développement en tenant compte des particularités économiques sociales et Culturelles. Pour le MATD, ces schémas serviront de boussole pour les collectivités locales dans la mise en œuvre des politiques publiques à la base en garantissant une meilleure répartition locale territoriale des ressources et une réduction des disparités régionales », a insisté M. Mohamed Sikhé Camara.

Dans son discours de circonstance, le Maître d’ouvrage des SRAD, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a rappelé que depuis les premières lois sur la décentralisation et les politiques d’aménagement du territoire en Guinée, c’est la première fois que son département entame un  processus qui permettra de doter la Guinée d’un document de planification qui à l’échelle régionale va préciser la stratégie, les objectifs et les règles fixés par la région ainsi que d’un instrument qui fixe les grandes orientations stratégiques d’une région en matière économique. « Nous vivons un moment historique, car, nous franchissons sous le leadership éclairé du Président de la République General Mamady Doumbouya, une étape essentielle du continuum décentralisation – développement local – et régionalisation économique. Cette étape signe notre entrée dans une nouvelle génération de politique d’aménagement du territoire. Sa particularité fondamentale est qu’elle va permettre de nous adapter à un monde marqué par des bouleversements géopolitiques qui modifient à grande échelle l’espace économique international. Devant cette incertitude radicale, il importe pour nous autres pays, qui ambitionnons de réussir notre insertion économique dans l’économie mondiale, de disposer des points de repères surs et d’axes stratégique, permettant un développement équilibré de nos territoires », a justifié M. NABE.

Pour lui, les SRAD, en tant que documents stratégiques à long terme, seront le cadre de référence pour l’aménagement du territoire, visant à valoriser et révéler nos ressources locales, à améliorer le cadre de vie de nos populations, et à réduire les inégalités entre les régions. Ce processus s’accompagnera également de l’élaboration des Plans Régionaux de Développement (PRD), qui vont proposer une programmation triennale, adaptée aux spécificités de chaque région, tout en s’inscrivant pleinement dans les priorités du Plan National de Développement (PND).

Même que la méthodologie de son élaboration sera participative et inclusive. Elle permettra d’impliquer tous les acteurs centraux, déconcentrés et décentralisés. Elle se fera en trois grandes étapes : la première étape sera marquée par la mise en place des instances de pilotage de l’expertise technique ; la seconde phase est l’étape de l’élaboration des SRAD et des PRD pour la région pilote ; et enfin, la troisième étape sera celle de l’extension de ce travail aux autres régions du pays.

Le Ministre Ismaël NABE a précisé que cette méthodologie est en phase avec la stratégie d’élaboration du Programme Simandou 2040 dont l’approche projet permettra de faire émerger à l’échelle de nos territoires et de nos régions, des projets intégrateurs au bénéfice de nos populations.

Il a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des partenaires au développement pour leur soutien avant de remercier l’ensemble des structures du Ministère du Plan, les bureaux de stratégie et de développement des ministères sectoriels, ainsi que la société civile et les syndicats, pour leur engagement sans faille en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations guinéennes.

Enfin, le Ministre NABE a rendu hommage au Président de la République, le Général d’Armée Mamadi DOUMBOUYA, dont la vision et le leadership inspirent l’ensemble de ce processus.

Dans son discours d’ouverture, au nom du Premier ministre, le Ministre Directeur de cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané, a souligné que le gouvernement mettra tout en œuvre pour l’aboutissement de cet ambitieux projet au bénéfice du peuple de Guinée. Car, les SRAD opérationnalisent au niveau régional la vision 2040 d’une Guinée émergente et prospère, et le Programme Simandou 2040 en établissant un cadre cohérent de planification, de programmation et de dissociation de l’action publique, conforme aux caractéristiques spécifiques des régions et aux aspirations de leurs populations.

Enfin, le Ministre Directeur de Cabinet de la Primature a lancé un appel afin d’obtenir, d’une part l’adhésion de tous les partenaires au développement sur la pertinence des SRAD et d’autre part recueillir leurs contributions financières pour pouvoir boucler le budget de ce projet historique.

Il faut noter que le budget estimatif de l’élaboration des SRAD est 4 millions de dollars. La contribution prévue de l’Etat est de 10%, soit 400 000 dollars américains dont une partie est déjà inscrite dans le projet de Loi de finances initiales 2025. Il se dégage ainsi un besoin de financement de 3,6 millions de dollars américains dont 2 millions de dollars sont déjà obtenus de la part de la Banque Mondiale, à travers le projet PAGL2, soit un gap à rechercher de 1,6 millions de dollars américains.

Le Ministre Ismaël NABE électrise le Salon du Leadership Jeune 2024

Le samedi 30 novembre 2024, le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Monsieur Ismaël NABE, a fait une apparition remarquée au Salon du Leadership Jeune organisé par NORDSUD COMMUNICATION dans un hôtel prestigieux de Conakry. Dans un style de one-man-show captivant, le Ministre a su capter l’attention de plus de 500 jeunes participants, leur offrant une masterclass inoubliable sur la Vision Simandou 2040.

Une Masterclass Inspirante

Dès son arrivée sur scène, le Ministre Ismaël NABE a pris les rênes de la salle avec une énergie palpable. Il a commencé par expliquer les différentes composantes de la Vision Simandou 2040, un programme ambitieux destiné à transformer l’avenir de la Guinée. Avec une clarté et une passion contagieuses, il a détaillé le programme, la création du fonds souverain, et la notation inaugurale du pays.

La Jeunesse au Cœur de la Vision

Le Ministre a insisté sur le fait que ce programme est avant tout pour la jeunesse, qui en devient le catalyseur. Il a souligné l’importance de l’engagement des jeunes dans la réalisation de cette vision, les invitant à prendre une part active dans le développement de leur pays. Chaque mot prononcé par le Ministre résonnait avec une conviction profonde, inspirant les jeunes à croire en leur potentiel et en leur capacité à faire une différence.

Une Ovation Méritée

L’audience, composée de plus de 500 jeunes, a été conquise par la présentation dynamique et engageante du Ministre. Les applaudissements et les acclamations ont fusé de toutes parts, témoignant de l’impact de ses paroles. Les jeunes sont repartis avec une compréhension approfondie de la Vision Simandou 2040 et une motivation renouvelée à contribuer à son succès.

Un Moment Marquant

Le passage du Ministre Ismaël NABE au Salon du Leadership Jeune 2024 restera gravé dans les mémoires. Son style de one-man-show a non seulement informé mais aussi inspiré, laissant une empreinte durable sur les jeunes leaders de demain. Ce moment marquant est un témoignage de l’engagement du Ministre à mobiliser la jeunesse pour un avenir meilleur.

Une Vision Partagée

Sous la coordination du comité stratégique Simandou, présidé par Monsieur Djiba DIAKITÉ, Ministre Directeur de cabinet de la Présidence de la République, le Ministre NABE a partagé la vision du Président de la République, le Général d’armée Mamadi DOUMBOUYA. Cette vision place la jeunesse au cœur de la gouvernance, soulignant l’importance de leur rôle dans la construction de l’avenir du pays.

Des Piliers Traduits de Façon Allégorique

Le Ministre NABE a traduit de façon allégorique les piliers du Programme Simandou 2040, rendant les concepts complexes accessibles et inspirants pour les jeunes participants. Il a su illustrer comment chaque pilier du programme contribue à un avenir prospère et durable pour la Guinée, tout en mettant en avant le rôle crucial de la jeunesse dans cette transformation.

MPCI : Tenu de l’atelier de présentation des résultats de l’AGVSAN 2024 et du Plan Stratégique Pays 2024-2025 de PAM

Ce vendredi 29 Novembre 2024, s’est tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry, l’atelier de présentation des résultats de l’enquête pour l’Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN) 2024 en Guinée et du nouveau Plan Stratégique du Programme Alimentaire Mondial (PAM). L’initiative est du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale (MPCI), à travers l’Institut National de la Statistique (INS) et la Direction Nationale des Organisations Internationales (DNOI), avec l’appui du Programme Alimentaire Mondial (PAM) et de la Banque Mondiale.

Son objectif est de partager les résultats, les conclusions et recommandations de l’Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN) 2024 avec tous les acteurs de développement ; présenter le nouveau Plan Stratégique Pays qui détaille le cadre programmatique pour les opérations à mettre en œuvre par le PAM au cours de la période 2024- 2029 ; partager les principales orientations du Gouvernement et des partenaires pour le nouveau PSP en faveur des populations ; formuler des recommandations sur la base des réflexions émises et recueillir des commentaires des partenaires pour affiner la direction stratégique pour l’atteinte de l’objectif faim zéro en Guinée.

Placé sous le leadership du Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, en collaboration avec son homologue en charge de la Santé et de l’Hygiène Publique, cet atelier a réuni les parties prenantes de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les ministères sectoriels, le Conseil National de la Transition ainsi que les partenaires/Donateurs du PAM en Guinée et le Système des Nations Unies.

Dans son discours de bienvenue, le Directeur Général adjoint de l’INS, Mamadou Camara, a rappelé que cette enquête nationale a nécessité des ressources humaines importante tant en quantité qu’en qualité mais également des ressources financières pour aboutir à ces résultats présentés sur la vulnérabilité, la sécurité alimentaire et la nutrition en Guinée. Selon lui, l’AGVSAN 2024 fournit un diagnostic détaillé de l’insécurité alimentaire et nutritionnelle en Guinée. Elle couvre aussi ses causes sous-jacentes et identifie les groupes vulnérables au niveau national, régional et préfectoral. M. Camara a précisé que l’enquête a touché 12 679 ménages à travers les 33 préfectures du pays et la capitale Conakry, avec une période de collecte des données du 15 mai au 15 juin 2024.

Quant au Représentant résident du Programme Alimentaire Mondial (PAM) en Guinée, Dr. Hyoung-Joon Lim, il a tiré la sonnette d’alarme que malgré ses abondantes ressources naturelles, la Guinée est confrontée à une pauvreté, une insécurité alimentaire et une malnutrition élevées. Parlant du nouveau Plan Stratégique Pays de son institution pour la période 2024-2025, Dr Lim a indiqué qu’il sera mis en oeuvre en mettant l’accent sur le renforcement des partenariats avec le gouvernement guinéen, les institutions financières internationales, les organismes des Nations Unies, les ONG et le secteur privé. Le PAM apportera également son soutien dans les domaines stratégiques définis comme prioritaires par le gouvernement et s’efforcera de relever les défis de l’inégalité entre les sexes. Même qu’outre ses contributions aux ODD 2 et 17, le PSP de PAM renforcera la capacité de la Guinée à atteindre les ODD 1, 4, 5, 11 et 13 et contribuera à tous les résultats stratégiques du PAM. Il a conclu que le PSP s’aligne au Plan cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF 2024-2028), en mettant l’accent sur les services sociaux inclusifs et la croissance durable. Il soutient également le Programme de référence intérimaire pour la transition du gouvernement pour 2022-2025 et la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel qui vise la résilience à long terme.

Mme Kristèle Younès, Coordinatrice résidente du Système des Nations Unis, a souligné que cet atelier national représente une étape essentielle pour renforcer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir un développement durable en Guinée. Pour Mme Younès, face aux défis socio-économiques majeurs auxquels le pays est confronté, il est impératif d’agir pour atténuer les impacts considérables de ces défis sur la sécurité alimentaire et la nutrition. Elle estime que le cadre de dialogue et de réflexion inauguré par cet atelier est donc une opportunité cruciale pour mobiliser les ressources, les compétences et les engagements nécessaires afin de relever ces défis avec efficacité et détermination.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, a rappelé que cet atelier s’inscrit la vision du Président de la République, le Général d’Armées Mamadi DOUMBOUYA à travers le pilier 5 (Santé et Bien-être) du Programme SIMANDOU 2040 qui vise à créer des initiatives pour améliorer la nutrition, particulièrement par l’amélioration des statistiques en matière de sécurité alimentaire. M. NABE a insisté que les statistiques constituent un socle de développement de nos pays. Elles demeurent, de ce fait, indispensables pour la mesure des performances aussi bien macroéconomiques, sociales, environnementales, qu’agricoles. C’est pourquoi son département s’est engagé à produire de manière régulière et fiable des statistiques à tous les niveaux. Selon lui, les données de l’AGVSAN 2024 serviront de tremplin pour l’analyse de la sécurité alimentaire au cours des cinq (5) dernières années et de référence pour le nouveau Plan Stratégique Pays 2024-2029.

Le Plan Stratégique Pays 2024-2029 du PAM, doté d’une enveloppe de 143 millions de dollars approuvée en juin 2024 à Rome, vise à renforcer, a poursuivi le Ministre, la sécurité alimentaire et améliorer la nutrition en Guinée d’ici 2030, conformément à l’ODD 2, tout en appuyant les ODD 1, 4, 12, et 17. Car, malgré des efforts significatifs du gouvernement, 35,8% des ménages restent en insécurité alimentaire, particulièrement en milieu rural (43,3%). Le Ministre NABE a souligné que le PSP soutiendra le développement durable en établissant des complémentarités avec les partenaires et le système des Nations Unies, tout en fournissant une assistance technique et programmatique pour maximiser les investissements du Gouvernement guinéen dans la sécurité alimentaire et la nutrition.

Enfin, le Ministre Ismaël NABE a exprimé toute la gratitude du Gouvernement à tous les partenaires techniques et financiers dont les contributions ne font aucunement défaut pour le développement harmonieux et durable de notre pays, d’une part, et pour le renforcement des capacités du système statistique national, d’autre part.

Il faut noter que l’’enquête pour l’Analyse Globale de la Vulnérabilité, de la Sécurité Alimentaire et de la Nutrition (AGVSAN)-2024 est la deuxième du genre dans notre pays après celle de 2018.

L’atelier a été mis à profit aussi pour la signature du protocole d’entente d’exécution du Plan Stratégique Pays 2024-2025 entre le Représentant résident du PAM, Dr. Hyoung-Joon LIM et le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE.

Programme Simandou 2040 : le Ministre Ismaël NABE préside une importante réunion avec les cabinets internationaux et le Système des Nations Unies en Guinée

Conakry, le 21 novembre 2024 – Le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a présidé une importante réunion de présentation au Système des Nations Unies en Guinée des cabinets internationaux devant assister la Guinée dans l’élaboration de son Programme de développement économique, social, durable et responsable, dénommé Programme Simandou 2040.

Entouré de quelques membres de son cabinet, le Ministre Ismaël NABE a remercié le Système des Nations Unies pour l’intérêt qu’il accorde au Programme Simandou 2040 avant de présenter les trois cabinets internationaux qui assistent la Guinée dans l’élaboration de ce programme ambitieux. Il s’agit des cabinets KPMG, SouthBridge Group et Rothschild & Co.

Ces cabinets vont assister la Guinée dans la réalisation de certaines composantes du Programme Simandou 2040, à savoir l’élaboration du Programme Simandou 2040 avec l’aide de KPMG ; la mise en place du Fond souverain avec l’aide SouthBridge Group ; la notation souveraine de l’économie guinéenne avec l’assistance de Rothschild & Co. Ils seront tous accompagnés par la Coordination du Système des Nations Unies et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Guinée.

Il faut noter que ces trois cabinets ont déjà travaillé ensemble dans d’autres pays africains.

La coordinatrice résidente du Système des Nations Unies en Guinée, Kristèle YOUNES, a rappelé que le SNU travaille en Guinée sur plusieurs axes, notamment la protection sociale, la diversification économique, l’emploi et le renforcement des institutions. Dans ce cadre, le Système des Nations Unies a décidé de soutenir les efforts liés à Simandou 2040, qui promeut le développement rural et communautaire, afin que les bénéfices du projet Simandou soient ressentis par l’ensemble de la population guinéenne. Mme Younes a également annoncé que le SNU mettra un économiste à plein temps à la disposition du gouvernement pour travailler sur l’élaboration du Programme Simandou 2040.

M. Meissa Tall, Associé en charge de Conseil de KPMG en Afrique, a soutenu qu’ils ont accompagné plusieurs pays sur les quinze dernières années en Afrique, notamment le Maroc, le Sénégal, le Bénin. Le rôle de KPMG, c’est d’accompagner la Guinée à tracer sa voie vers l’émergence, à travers un état des lieux clairs, structurés et sans complaisances, la définition des secteurs prioritaires qui vont tirer les autres secteurs, les réformes phares, l’élaboration d’une feuille de route, l’identification du montant global nécessaire à la réalisation du Programme Simandou 2040, la mise en place de l’organe d’exécution du programme.

M. Emeryc Kpenou de SouthBridge Group a indiqué qu’ils ont déjà assisté des pays africains à créer leurs fonds souverains. Leur travail consiste à trouver la meilleure gouvernance pour que le Fond souverain guinéen qui va être doté puisse servir l’intérêt des Guinéens. Donc, pour SouthBridge, c’est vraiment d’assurer cette mission de développement intergénérationnel pour permettre aux Guinéens d’aujourd’hui et de demain de profiter des ressources de leur pays. Il s’agit aussi de regarder ce qui se fait de par le monde. Beaucoup de pays ont des Fonds souverains qui leur ont permis de développer et d’aider leurs populations. Même que l’apport du SNU va aider à définir une meilleure gouvernance et une structure qui permettent de maximiser non seulement les ressources de la Guinée, mais aussi les apports grâce aux ressources qui seront mobilisés.

M. Axel Racowski, directeur département Conseil aux gouvernements à Rothschild&Co, a souligné que leur mission consiste à mettre en place la notation de crédit inaugural. Cette notation de crédit répond à plusieurs objectifs. Le premier objectif, c’est d’abord d’envoyer un signal fort à la communauté internationale, un signal de rigueur, de transparence et de discipline. Le deuxième, c’est un signal d’attractivité qui est envoyé aux investisseurs, notamment privés. Le troisième, c’est aussi un prérequis pour lever des financements sur les marchés internationaux. Le Programme Simandou 2040 ne se fera pas seulement sur les fonds publics. Il y a une nécessité d’attirer davantage des capitaux privés pour qu’ils prennent leurs parts, leurs responsabilités dans le financement de ce plan de développement ambitieux.

Renforcement du système de santé en Guinée : le Gouvernement inaugure le nouveau siège de l’INSP, fruit de la coopération Guinéo-Japonaise

Fruit de la coopération guinéo-japonaise, à travers l’Agence Japonaise de coopération internationale (JICA), le nouveau siège de l’Institut National de Santé Publique (INSP), sis à Kakoulimayah, dans la sous-préfecture de Wonkifong (préfecture de Coyah), a été inauguré ce mercredi 6 novembre 2024. Placée sous le haut patronage du Président de la République, le Général d’armée Mamadi DOUMBOUYA, la cérémonie a été présidé par le Général Amara CAMARA, ministre Secrétaire Général de la Présidence, en compagnie des membres du Comité National pour le Rassemblement et le Développement (CNRD), du Ministre Directeur de Cabinet de la Présidence, des Ministres du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhé BAH.

Cet édifice, construit sur une superficie de 4,5 hectares, symbolise un partenariat fructueux entre la Guinée et le Japon. Le projet, d’une importance capitale, a été réalisé grâce à un financement de deux milliards quatre cent quatre-vingt-douze millions de yens japonais (JPY 2 492 000 000), soit environ cent quarante-deux milliards huit cent cinquante-sept millions de francs guinéens (142 857 000 000 GNF).

Le nouveau siège de l’INSP comprend des installations de pointe, notamment des laboratoires aux normes internationales, une bibliothèque moderne, une biobanque de grande capacité, ainsi qu’un bloc administratif abritant des bureaux, des salles de réunion et une salle de formation. Il renforce dans le cadre des efforts constants du gouvernement pour renforcer le système de santé publique en Guinée.

Dans son discours de bienvenue, le gouverneur de la région de Kindia, Aboubacar Sidiki Diakité, a remercié le Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui est le porteur de la vision d’une Guinée en bonne santé, le partenaire financier qu’est le peuple japonais à travers la JICA, pour le choix porté sur sa juridiction région pour abriter cette grande et belle infrastructure sanitaire.

Le ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, a indiqué que cette inauguration témoigne de l’intérêt constant et de l’engagement ferme du président de la République, le Général d’Armée Mamadi DOUMBOUYA, de placer la santé publique au cœur des priorités nationales. « Je remercie le Président de la République, Chef de l’État, dont la santé et le bien-être constituent un pilier majeur et une préoccupation constante. Bien qu’il ne puisse être parmi nous aujourd’hui, son engagement envers le secteur de la santé demeure inébranlable. Il nous exhorte tous à faire de ce centre un modèle d’excellence en matière de santé publique en Guinée. Mes remerciements vont également au gouvernement japonais, à travers son ambassadeur en Guinée, et à l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA) pour leur soutien généreux et leur amitié indéfectible », a formulé le ministre.

Cette infrastructure moderne et entièrement équipée représente bien plus qu’un bâtiment, a-t-il confié. « Elle marque une étape importante dans le renforcement de notre système de santé publique, en contribuant à la prévention des maladies, à la recherche scientifique et à la formation des agents de santé. L’Institut National de Santé Publique de Coyah deviendra, sans nul doute, un centre de référence national et régional, au service de l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. À travers ce projet, la République de Guinée réaffirme son engagement à garantir à ses citoyens l’accès à des soins de santé de qualité. C’est dans ce cadre que la santé et le bien-être figurent parmi les cinq piliers majeurs de la vision Simandou 2040, portée par le Président de la République. Cette vision, qui prône un développement inclusif et intégré, considère l’accès aux soins de santé de qualité comme un facteur essentiel pour bâtir une société prospère, équitable et résiliente.».

L’Ambassadeur du Japon en Guinée, SEM KATO Ryuichi, a rappelé que ce projet de construction de l’INSP est né de l’épidémie de fièvre à virus Ebola qui a plongé la Guinée dans une période difficile et lourde. Face à la dure réalité du système de santé en Guinée et aux nombreuses victimes de cette maladie mortelle, le gouvernement japonais a été convaincu de la nécessité urgente de soutenir la population guinéenne. « Ce soutien a consisté en la construction de nouvelles installations et la fourniture d’équipements pour les tests et la recherche. La fourniture de nouveaux équipements contribuera de manière significative à l’amélioration de la capacité des laboratoires, notamment pour les maladies infectieuses, et renforcera les performances du système de santé guinéen. Nous comptons qu’il soit appelé à devenir un centre de référence pour tous les pays d’Afrique de l’Ouest dans l’avenir. Ce sera alors un magnifique exemple de coopération sud-sud et triangulaire », a expliqué M. KATO. Pour maintenir l’état réjouissant de ce centre, le diplomate japonais soutient que trois facteurs clés doivent être pris en compte : son alimentation stable en électricité, la formation de son personnel et la coopération avec d’autres acteurs.

Bénéficiaire de cet édifice, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, a souligné que depuis 2014, la Guinée fait face à des épidémies multiples : fièvres hémorragiques virales, rougeole, COVID-19, etc. « La construction de ce siège moderne de l’Institut national de santé publique est une réponse directe et stratégique à ces crises sanitaires récurrentes. Cet institut, dans sa mission première, s’engage à analyser, évaluer et surveiller l’état de santé de notre population. Il se consacre, sur des bases factuelles, aux problématiques majeures de santé publique en déployant quatre départements spécialisés, dont le département de recherche en santé publique qui mène des enquêtes sur les problématiques de santé, la prévention et la promotion des programmes de santé tout en analysant les facteurs de risque et les menaces sanitaires. Le laboratoire national de santé publique, un centre de recherche et de diagnostic avancé, est également chargé de l’évaluation externe de la qualité des autres laboratoires, le département de chimie pharmaceutique et toxicologie assure le contrôle de qualité des eaux, des boissons, des aliments et des produits de santé, le département de développement des ressources humaines est dédié à la formation continue des professionnels de santé, y compris dans le domaine de la santé communautaire », a poursuivi Dr BAH. Selon lui, ce centre est conçu pour être un pôle d’excellence en recherche, en formation et en diagnostic, contribuant ainsi à des solutions innovantes et durables pour notre système de santé. Même que la seconde phase de ce projet, qui va débuter dans les mois à venir, prévoit la construction d’une biobanque nationale, d’un bloc logistique et de logements pour le personnel, renforçant ainsi notre capacité à répondre de manière optimale aux besoins de santé publique. Il est de notre devoir collectif de préserver et de valoriser ce centre d’excellence. En investissant dans la santé, nous investissons dans l’avenir de notre nation », a martelé le Dr Diouhé.

Dans son discours inaugural, le ministre Secrétaire Général de la Présidence de la république, le Général Amara Camara, a tout d’abord précisé que la coopération entre la Guinée et le Japon date de plusieurs années. « Cela signifie que c’est un partenaire dès les premières heures de l’accession de notre pays à sa souveraineté. Ce que nous qualifions de relation stratégique avec le Japon s’est amplifié à travers une coopération matérialisée sous forme d’accords en 1970. Ce n’est qu’en 1984 que la relation est devenue encore plus solide. Aujourd’hui, la nature de notre coopération est régie par un accord-cadre de coopération. Depuis 1984, le gouvernement japonais n’a cessé d’accompagner la République de Guinée dans son élan de développement économique et social à travers la réalisation d’infrastructures dans les secteurs prioritaires, notamment : l’agriculture, la pêche, l’hydraulique, les travaux publics, la santé, et l’éducation », a-t-il cité.

Le Général Amara CAMARA a salué l’excellence des relations entre le Japon et la Guinée, ainsi que le leadership incarné par leurs deux dirigeants, à savoir le Général d’armée Mamadi DOUMBOUYA, Président de la République de Guinée, et Sa Majesté impériale Naruhito. « Aujourd’hui, en inaugurant ce nouveau siège de l’Institut National de Santé Publique, nous franchissons une étape cruciale dans notre engagement à garantir la santé et le bien-être de nos citoyens. Ce projet s’inscrit dans la vision plus large du Simandou 2040, qui fait de la santé publique un pilier fondamental du développement socio-économique de notre pays. En parlant toujours du Japon, je tiens à saluer ici son soutien exceptionnel, qui, à travers un financement de plus de 2,4 milliards de yens, a permis de concrétiser un élément stratégique de la vision 2040 ». Et de conclure : « En alignant ce projet avec la vision du Simandou 2040, cet institut illustre l’engagement du gouvernement à bâtir une Guinée résiliente, où les ressources sont mobilisées pour garantir un accès équitable aux soins et aux services de santé de qualité pour tous. Ce dont nous voulons rassurer tout le monde aujourd’hui, c’est que tous les moyens seront mis en œuvre pour garantir et développer non seulement ce projet, mais aussi préserver cet édifice. À travers cet institut, nous voyons la concrétisation d’une Guinée plus forte et plus résiliente, fidèle aux principes et objectifs du Simandou 2040 ».

Retraite des Nations Unies à Mafèrinyah : Le Ministre Ismaël NABE met en avant l’importance de la coordination avec le Système des Nations Unies pour le Développement Durable de la Guinée

Mafèrinyah, le 6 novembre 2024–Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, a ouvert la retraite des Chefs d’agences des Nations Unies en Guinée. Cet événement a réuni les représentants des agences onusiennes, des partenaires et des acteurs de la coopération internationale afin de renforcer les liens et d’examiner les perspectives d’un travail commun en faveur du développement de la Guinée.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre Ismaël NABE a exprimé sa gratitude pour l’initiative de cette retraite, soulignant son importance comme moment de réflexion stratégique et de renforcement de la coopération entre la Guinée et le Système des Nations Unies. M. NABE a réaffirmé l’engagement du département du Plan et de la Coopération internationale en tant que porte d’entrée pour les Nations Unies au sein du gouvernement guinéen, et sa volonté de rendre cette collaboration plus ciblée, intégrée et pertinente pour répondre aux défis de développement.

Une vision pour un partenariat renforcé et une approche intégrée

Le Ministre NABE a mis en avant la nécessité pour les agences des Nations Unies de travailler de manière coordonnée en adoptant une approche systémique, alignée avec les priorités stratégiques de la Guinée. Il a également salué la tenue de la première réunion du Comité de Pilotage, coprésidée par la Coordonnatrice Résidente des Nations Unies et lui-même, visant à renforcer la coordination des programmes. Le Ministre a rappelé l’importance de l’Unité Centrale de Coordination (UCC) pour une collaboration efficace et des résultats concrets au bénéfice des communautés locales.

SIMANDOU 2040, un programme de transformation nationale

Poursuivant son intervention, le Ministre Ismaël NABE a ensuite évoqué le Programme SIMANDOU 2040 tout en soulignant son rôle central dans la transformation de la Guinée. Présenté comme un programme ambitieux et multisectoriel, SIMANDOU 2040 repose sur des piliers essentiels tels que l’agriculture, l’éducation, les infrastructures, et l’économie. Il incarne la vision d’un développement résilient et durable, conforme à la refondation des institutions du pays sous l’impulsion du CNRD et de SEM le Président de la République, Chef Suprême des Armées, Général d’Armées Mamadi DOUMBOUYA.

Le projet de Maison Commune des Nations Unies, symbole de l’engagement guinéen

Dans un geste fort de partenariat, le Gouvernement guinéen appuie la construction de la Maison Commune des Nations Unies à Sonfonia, Conakry. Ce projet incarne la volonté de renforcer la coopération entre les agences onusiennes et de favoriser un cadre de travail intégré et efficace pour mieux répondre aux besoins du pays.

Un appui technique et stratégique indispensable

Le Ministre NABE est revenu le rôle de conseil stratégique des Nations Unies, essentiel dans le cadre de la refondation guinéenne. Il a rappelé que le pays s’engage pleinement dans le processus de transformation impulsé par le Programme SIMANDOU 2040. M. NABE a indiqué que la Guinée a besoin de l’expertise technique des Nations Unies, notamment en planification, mobilisation de ressources et gestion de projets. Car, cette expertise permettra d’optimiser l’utilisation des ressources, qu’elles soient issues des Nations Unies, des partenaires bilatéraux ou du secteur privé.

Pour clore, le Ministre Ismaël NABE a invité les agences onusiennes à renforcer les capacités nationales pour une gestion rigoureuse des fonds et des projets, et à soutenir l’élaboration de stratégies de financement innovantes, en particulier dans les secteurs prioritaires de SIMANDOU 2040. Il a réaffirmé l’engagement du Gouvernement guinéen à œuvrer avec les Nations Unies pour faire de la Guinée un modèle de coopération et de développement durable.

Un partenariat renouvelé pour un avenir durable

Cet événement marque une étape clé dans la relation entre le Gouvernement guinéen et le Système des Nations Unies, posant les bases d’une coopération encore plus étroite pour relever les défis du développement durable et accompagner la Guinée vers une prospérité partagée.

Journée mondiale de la population 2024 : la Guinée célèbre en différé et lance le rapport sur l’état de la population mondiale

Conakry, le 5 novembre 2024 – La Guinée, à travers le Ministère du Plan et de la Coopération internationale, a célébré ce mardi 5 novembre 2024, en différé, la Journée mondiale de la population, couplée au lancement du rapport sur l’État de la population mondiale, sous le thème : « Tirer le pouvoir des données inclusives pour un avenir résilient et équitable pour tous ». La cérémonie a été présidée par le ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, accompagné de son homologue de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte DAFFE, et du Représentant résident de l’UNFPA en Guinée, Francesco Galtieri.

Cette célébration offre aux autorités et aux décideurs l’opportunité de réfléchir aux enjeux vitaux pour la société et de prendre des engagements forts pour un avenir commun.

Dans son discours de bienvenue, M. Abdoulaye Sano, Directeur national de la Population et du Développement (DNPD), a exhorté les autorités et les partenaires au développement à investir dans le capital humain pour une société inclusive et productive, tout en défendant les droits humains dans toutes leurs dimensions.

Le Représentant résident de l’UNFPA en Guinée, Francesco Galtieri, a rappelé l’importance des données pour les décisions stratégiques dans la planification et le développement, notamment à travers le recensement général de la population et l’enquête démographique de santé (EDS).

Mlle Oumou Khairy Diallo, Directrice exécutive du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée (CJFL-Guinée), a plaidé pour que les jeunes et les filles ne soient pas laissés pour compte dans les décisions.

Dans son discours d’ouverture, le ministre Ismaël NABE a souligné que cette journée revêt une importance capitale pour réfléchir sur l’état du monde et les perspectives offertes. Il a expliqué que le thème, « Tirer parti du pouvoir des données inclusives pour un avenir résilient et équitable pour tous », met en évidence l’importance des recensements dans la planification et le développement socio-économique. « Cette journée est aussi l’occasion de mettre en lumière les progrès en santé reproductive des trente dernières années. Sans données, pas de planification ; sans planification, pas de développement », a-t-il martelé. Le ministre a informé que la cartographie censitaire est à 95 %, et il espère conclure ce processus dans deux à trois mois.

La collecte des données démographiques constitue le premier des dix points de la transition, une initiative visant à fournir des informations fiables sur la population pour soutenir un développement durable, notamment dans le cadre du programme Simandou 2040. D’où l’importance du Recensement général de la population.

La célébration de la Journée mondiale de la population 2024 s’est achevée par la remise officielle du rapport au gouvernement guinéen par le représentant de l’UNFPA. Ce rapport souligne les progrès de la Guinée, notamment la révision de la Politique nationale de population en 2018, l’avancée du Recensement général de la population et de l’habitation, ainsi que l’augmentation de la prévalence contraceptive, passée de 5 % à 11 % entre 2012 et 2018. Le rapport met également en avant l’autonomisation des femmes, qui représentent 53,3 % de la main-d’œuvre agricole.

Le rapport recommande de protéger les droits des femmes et des filles, d’éliminer les pratiques nocives comme les mariages précoces et les mutilations génitales féminines, de répondre aux besoins des jeunes et des personnes en situation de handicap en matière de santé et d’éducation, et de lutter contre la malnutrition infantile pour atteindre les objectifs d’ici 2030.

Pour y parvenir, il sera nécessaire d’augmenter le taux de prévalence contraceptive, d’améliorer l’accès aux infrastructures sociales pour les personnes vulnérables et de promouvoir des législations favorisant l’égalité des genres.