Dabola, 21 juillet 2025 – Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, El Hadj Ismaël NABE, a conduit une mission gouvernementale ce lundi dans la préfecture de Dabola, dans le cadre de la campagne de vulgarisation du projet de nouvelle Constitution. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du Gouvernement guinéen, sous la conduite du Premier ministre Amadou Oury BAH, d’expliquer à la population le contenu du projet avant sa soumission à référendum.
Le Ministre NABE était accompagné de M. Biro DIALLO, Directeur Général du Port Autonome de Conakry, du Colonel Mohamed NIANG, Préfet de Dabola, ainsi que de plusieurs cadres du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale, et de celui de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation.
Avant le meeting de vulgarisation du Projet de nouvelle Constitution, le Ministre Ismaël NABE et sa délégation ont rendu une visite de courtoisie au Sotikèmö afin lui expliquer ainsi qu’à ses conseillers l’objet de leur mission à Dabola.
Dans la salle de conférence de l’ERAM, la rencontre a connu une forte mobilisation des autorités locales, notamment le préfet, les sous-préfets, les présidents des délégations spéciales, les représentants de la société civile, les leaders religieux, ainsi que les communicateurs traditionnels.
Prenant la parole devant cette auguste assemblée, le Ministre Ismaël NABE a tenu à clarifier l’objet de cette mission. Il a expliqué qu’il ne s’agit nullement d’une campagne électorale pour le « Oui », mais d’une démarche pédagogique visant à vulgariser le contenu du projet de Constitution. « Il est important que chaque citoyen comprenne ce que contient ce projet, ses principes fondamentaux et les changements qu’il propose », a-t-il souligné.
Seul orateur de la rencontre, le Ministre NABE a rappelé que cette campagne vise à favoriser une appropriation citoyenne du texte. « Il est de notre devoir, en tant que membres du gouvernement, d’expliquer à nos concitoyens les grandes orientations de ce texte fondamental, afin qu’ils puissent se prononcer en toute connaissance de cause lors du référendum du 21 septembre 2025 », a-t-il précisé.
Il a ensuite présenté les principales innovations contenues dans le projet de Constitution, notamment en matière de gouvernance, de décentralisation, de protection des droits fondamentaux et de modernisation des institutions.
Le Projet de nouvelle Constitution, a-t-il expliqué, s’articule autour de trois grandes parties :
La première partie traite de l’État, des principes fondamentaux de la République, des droits et devoirs des citoyens. Elle comporte deux titres, cinq sous-titres et 40 articles.
La deuxième partie est consacrée aux institutions de la République : Institutions gouvernantes : Président de la République, Premier ministre, Gouvernement ;
Institutions législatives : Assemblée nationale et Sénat ;
Institutions juridictionnelles : Cour Constitutionnelle, Cour Suprême, Cour des Comptes, Cour Spéciale de Justice de la République ;
Institutions d’appui à la gouvernance démocratique : Commission nationale pour le développement, Commission nationale de l’éducation civique et des droits humains, Organe technique indépendant de gestion des élections, Autorité de régulation de la communication et de l’audiovisuel, etc.
Cette partie comprend trois titres, cinq sous-titres, trois chapitres et 137 articles.
La troisième partie aborde des dispositions spécifiques : administration publique, organisation territoriale, forces de défense et de sécurité, traités et accords internationaux, révision constitutionnelle, ainsi que les dispositions transitoires et finales. Elle est structurée en six titres et comprend 21 articles.
Enfin, le Ministre Ismaël NABE a appelé à un débat responsable et inclusif autour du texte, en dehors de toute logique de confrontation politique.
Après Dabola, la délégation poursuivra son périple dans la préfecture de Dinguiraye, pour continuer à rapprocher le contenu du projet constitutionnel des populations à la base.