MPCI : le Ministre Ismaël NABE préside la revue annuelle 2024 du cadre de coopération Guinée-UNICEF

Conakry, le 18 Décembre 2024-Le Ministère du Plan et de la Coopération internationale, à travers la Direction Nationale des Organisations Internationales (DNOI), a organisé l’atelier de la revue annuelle 2024 du programme de coopération entre la République de Guinée et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). Il a réuni des représentants des agences du Système des Nations Unies en Guinée, des Directeurs de cabinet des gouvernorats, des représentants des organisations de la société civile et des cadres du département.

Le Ministre Ismaël NABE a présidé la cérémonie d’ouverture des travaux en compagnie de la Ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, Charlotte DAFFE, et du Représentant résident de l’UNICEF en Guinée, Félix ACKEBO.

L’objectif est d’examiner les progrès accomplis vers l’atteinte des résultats de la première année de mise en œuvre du programme de coopération 2024-2028, tirer les leçons majeures de mise en œuvre et de préparer les plans de travail opérationnels 2025 et 2026. Spécifiquement, il s’agit entre autres de : faire le point sur les changements intervenus dans la situation des enfants et des femmes et dans l’environnement programmatique, et discuter des implications possibles pour le programme ; d’apprécier les progrès accomplis dans la réalisation des résultats tels qu’ils ont été définis dans les plans de travail annuel 2024 et documenter les enseignements tirés en termes de ce qui a fonctionné et de ce qui n’a pas fonctionné et le pourquoi ; d’analyser les indicateurs et leurs cibles, les renseigner et examiner les implications qui en découlent pour toutes les composantes du programme pays ; d’analyser les performances programmatiques par composante, en termes de réduction des goulots et d’accélération des progrès, en particulier pour les enfants les plus défavorisés ; d’examiner les barrières, obstacles et les défis rencontrés dans la réalisation des résultats, leurs causes profondes ainsi que la manière de les atténuer ou de les adresser ; de recommander des ajustements aux stratégies de mise en œuvre dans le cadre des théories du changement des composantes respectives ; de déterminer les priorités du plan glissant de travail 2025-2026 et les cibles annuelles sur la base des documents programmatiques du nouveau programme de coopération.

Dans son discours de bienvenue, le Directeur national des organisations internationales, Alphadio Idriss HANN, a indiqué que cette rencontre est une occasion précieuse pour célébrer les succès déjà accomplis, mais aussi pour identifier les défis et les stratégies pour les relever efficacement.

Le Représentant résident de l’UNICEF en Guinée, Félix ACKEBO, a souligné que cette revue marque l’évaluation de la première année de mise en œuvre du cycle de programme 2024-2028 et la planification des actions stratégiques pour les années à venir. M. ACKEBO a exprimé sa gratitude au Ministre du Plan et de la Coopération internationale et son homologue de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables pour leur leadership et dévouement inébranlable non seulement à la cause des enfants, mais également pour les efforts des différents ministères sectoriels pour les avancées significatives en faveur de la promotion des droits et du bien-être des enfants de Guinée.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre Ismaël NABE a rappelé que cette revue est un exercice participatif qui vise à renforcer les échanges intersectoriels, les analyses des goulots persistants et prendre en compte des priorités sectorielles émergentes et renforcer les synergies intersectorielles.

Même que ce moment d’évaluation et de réflexion commune est essentiel pour garantir que les actions restent pertinentes, efficaces et alignées sur les priorités nationales définies par le Gouvernement guinéen.

Le Ministre Ismaël NABE a insisté sur l’importance de la coordination des interventions, d’où la création de l’Unité Centrale de Coordination (UCC) au sein du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale. Elle constitue l’épine dorsale de notre dispositif de suivi et de coordination des programmes mis en œuvre avec les agences du Système des Nations Unies. Ses objectifs s’articulent autour de trois axes principaux : renforcer la synergie des interventions à travers une planification intégrée et un suivi-évaluation rigoureux ; assurer une meilleure utilisation des ressources humaines, techniques et financières pour maximiser leur impact ; garantir la redevabilité en fournissant des données fiables et des rapports réguliers sur les résultats des différents programmes.

Dans le cadre des partenariats avec l’UNICEF, le Ministre NABE a soutenu que des efforts ont été concentrés sur l’accès à l’éducation de qualité, aux services de santé adéquats, et à la protection des enfants contre la violence et l’exploitation. Ce programme met l’accent sur l’inclusion des communautés les plus vulnérables et s’inscrit dans une approche holistique pour atteindre les Objectifs de Développement Durable (ODD).

Il a poursuivi que son département est engagé dans un processus de redynamisation de cette unité, avec pour objectif d’améliorer la synergie des interventions, d’optimiser l’utilisation des ressources, et surtout, d’accroître l’impact de nos actions sur les populations les plus nécessiteuses. « Ce processus de renforcement vise à positionner l’UCC comme un véritable centre stratégique, capable de répondre aux défis de coordination et de garantir que chaque action menée contribue de manière tangible à l’amélioration des conditions de vie dans notre pays », a-t-il renchéri.

Pour lui, les deux piliers de Simandou 2040 (Santé et Bien-être ; Éducation et Culture) reflètent la conviction des autorités que le développement humain est le moteur d’une Guinée prospère. Ainsi, l’UCC et le Programme Simandou incarnent ensemble notre volonté de bâtir une Guinée résiliente et prospère, où chaque partenaire, local ou international, joue un rôle décisif.

Enfin, le Ministre Ismaël NABE a salué les efforts de l’UNICEF, qui, aux côtés des autres agences du Système des Nations Unies, a toujours été un partenaire privilégié et engagé de la Guinée. Car, son appui dans les domaines de l’éducation, de la santé, de la protection des enfants, et dans bien d’autres secteurs, continue de transformer des vies et de donner espoir à des milliers de familles à travers la Guinée.

Renforcement du système de santé : le Premier ministre Amadou Oury BAH préside la remise d’équipements sanitaires et engins roulants offerts par le Projet SWEDD à Dabola

Dabola, le 13 décembre, le Premier ministre, Chef du gouvernement, Amadou Oury Bah, a présidé cérémonie de remise d’équipements sanitaires et engins roulants offerts par le Projet Régional d’Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel (SWEDD), financé par la Banque mondiale.

Il était accompagné du Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, le Ministre de la Santé et de l’hygiène Publique, Dr Oumar Diouhé Bah, du Représentant résident de la Banque Mondiale, Issa Diaw, d’un représentant de l’UNFPA, des gouverneurs des régions administratives de Faranah, de Labé et de Kankan, ainsi que le préfet de Dabola, les ONG partenaires du projet, les femmes et les filles bénéficiaires du Projet SWEDD.

Ces équipements sont composés de 14 ambulances, 14 cliniques mobiles, 210 motos et plus de 3 200 vélos. Ils sont offerts aux autorités sanitaires des préfectures de la zone de couverture ainsi que les jeunes filles élèves de ces zones.

Le projet SWEDD couvre 14 préfectures des régions de Faranah, Kankan et Labé. Il a touché directement 474 590 filles âgées de 10 à 19 ans ; 4 990 femmes et jeunes femmes âgées de 20 à 49 ans, mais aussi les jeunes, les leaders religieux, les coutumiers, les législateurs et autres acteurs de changement social et comportemental, etc. Il y a eu le recrutement et la formation de 197 sages-femmes qui sont dans les formations sanitaires des zones rurales où l’accès géographique est très compliqué ; le renforcement de capacités de 360 sages-femmes et agents techniques de santé, ainsi que la formation de 12 accesseurs des écoles de santé.

Dans son allocution, le Représentant résident de la Banque mondiale, Issa Diaw, a indiqué que le projet SWEDD est une initiative régionale, dans sa phase 1, neuf pays de l’Afrique de l’ouest et du centre, dont la Guinée. Il vise à la capture du dividende démographique par l’autonomisation des jeunes filles et des femmes, et l’accélération de la transition démographique dans les régions à haute vulnérabilité, des pratiques et normes sociales néfastes à cette autonomisation. Il a approuvé en 2020 pour 60 millions de dollars dont 40 millions en don. Il contribue aux objectifs de la Banque mondiale de soutenir ses pays membres pour les efforts d’autonomiser les femmes et les jeunes filles, et d’augmenter la croissance économique. Pour M. Issa Diaw, ces équipements visent à renforcer l’offre et la qualité des services de santé en général et des services de santé reproductive, maternelle, néonatale infantile et des adolescents.

Enfin, le Représentant résident de la Banque mondiale a félicité tous les acteurs qui ont facilité la mise en œuvre du projet avant de réaffirmer l’engagement de son institution à accompagner la Guinée dans son développement économique et social.

Dans son discours de circonstance, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a souligné que cette cérémonie de remise concrétise des années d’efforts concertés et représente la plus importante dotation en équipements jamais réalisée dans les préfectures de Labé, Faranah et Kankan pour l’amélioration de l’accès aux soins de santé et le renforcement de l’infrastructure éducative. C’est une étape majeure, dit-il, dans la modernisation des infrastructures sanitaires du pays. Il a saisi l’occasion pour rappeler les objectifs du projet SWEDD, notamment le renforcement des capacités professionnelles des femmes ; la réduction de la pénibilité du travail féminin ; la structuration en coopératives ; l’amélioration de l’accès à l’éducation ; le développement de la santé reproductive.

Même que dans le cadre de la mise en œuvre du Projet SWEDD, plusieurs équipements et matériels ont été mis à la disposition des couches de la population ciblées (des jeunes filles scolarisées, des élèves), notamment des matériels roulants, des équipements médicaux, des kits scolaires et hygiéniques, des tables bancs, de manuels de français et mathématiques. A cela, il faut ajouter des actions suivantes : plus 35 000 filles et femmes ont bénéficié des sessions de formation en entreprenariat et des équipements pour des activités génératrices de revenus ; plus de 100 000 jeunes filles scolarisées et 36 000 autres filles ont bénéficié des interventions du projet et des sessions de formation en compétence de vie ; 374 sages femmes ont été formées.

Le Ministre Ismaël NABE a insisté que ces équipements auront un ‘impact significatif et mesurable. Les 14 ambulances médicalisées permettront de réduire le temps d’intervention d’urgence. Les 14 cliniques mobiles permettront de dispenser des soins de santé de qualité dans les zones les plus reculées, renforçant ainsi la couverture sanitaire du pays. La flotte de motos tout-terrain permettra à nos ONG d’atteindre des villages supplémentaires. Les 3 200 vélos qui seront remis aux jeunes des écoles secondaires de 14 préfectures pour améliorer leur mobilité.

Il a interpellé les bénéficiaires que ces équipements offerts constituent non seulement des outils précieux, mais représentent avant tout un patrimoine communautaire dont la pérennité repose sur leur engagement quotidien. Il les a exhortés à assurer une utilisation rigoureuse et responsable des équipements ; à veiller à leur entretien régulier selon les normes établies ; à participer activement aux séances de formation technique ; à contribuer à la vulgarisation des bonnes pratiques d’utilisation dans leurs communautés ; à participer au suivi et à l’évaluation de l’impact de la mise en œuvre du projet SWEDD.

M. Ismaël NABE a réitéré la détermination du Gouvernement à accompagner les bénéficiaires à travers un programme de suivi trimestriel dans chaque préfecture ; un budget de maintenance garanti pour les trois prochaines années ; des formations continues pour le personnel médical et technique ; la création d’un centre d’excellence pour partager les meilleures pratiques ; l’extension progressive du programme à d’autres préfectures.

Il a remercié la Banque mondiale dont l’engagement technique et financier a permis de réaliser l’ambition du gouvernement de renforcer les capacités infrastructurelles de la Guinée en matière d’équipements. Enfin, il a sollicité l’extension du projet SWEDD en SWEDD plus pour pérenniser les acquis.

Le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhè BAH, a pris l’engagement de veiller à l’utilisation efficiente de ces équipements avant de remercier le Projet SWEDD, la Banque mondiale pour ce geste.

Le Premier ministre, Chef du gouvernement, Amadou Oury BAH, a soutenu qu’en investissant sur les femmes, on investit sur l’ensemble de la société. Donc, qu’il est légitime de continuer à investir dans l’autonomisation des femmes. M. BAH a invité les bénéficiaires à utiliser à bon échéant ces équipements.

MPCI : Le Ministre Ismaël NABE préside la réunion de restitution de la mission de programmation de la SPPM de la BID

Conakry, le 12 décembre 2024-Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, par ailleurs Gouverneur Pays de la Banque Islamique de Développement (BID) pour la Guinée, a présidé la réunion de restitution de la mission de programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027 du Groupe de la Banque Islamique de Développement (BID).

En plus des membres de la délégation du Groupe de la BID, le Ministre Ismaël NABE avait à ses côté les membres de son cabinet et le Gouverneur de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG), Dr Karamo Kaba.

Le Chef de la délégation, Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Bureau régional de la BID à Dakar, a fait le point des différentes rencontres que sa délégation a eu avec les différents ministères sectoriels. Il a qualifié ces rencontres de fructueuses, car elles ont permis d’identifier des projets publics et privés prioritaires, rigoureusement alignés sur les aspirations stratégiques et les besoins de développement économique et social de la Guinée, tout en répondant efficacement aux ambitions définies dans la SPPM.

Le Ministre Ismaël NABE, Gouverneur Pays du Groupe de la BID, a fait le résumé des résultats de cette mission de la BID : « Le Groupe de la BID vient de terminer une excellente mission en République de Guinée. Elle était venue travailler avec tous les départements sectoriels pour la stratégie pays de la Guinée. En marge des Assemblées annuelles à Riyad, lors du cinquantième anniversaire, nous avons signé avec le Président du Groupe de la BID, la stratégie pays qui couvrait 666 millions de dollars américains. Il y a deux ou trois ans, cette stratégie a déjà commencé à travailler pour essayer d’identifier les projets prioritaires. La mission était venue depuis le lundi, il y a eu une visite de courtoisie auprès du Premier ministre, mais aussi une réunion préparatoire avec le pool économique et financier et avec les différents départements sectoriels. La mission s’est bien passée, elle a rencontré les ministres et les cadres des différents ministères pour identifier des projets sociaux, et économiques qui vont avec la vision du Chef de l’Etat, notamment la vision Simandou 2040 et qui vont changer la vie des populations de notre pays. Aujourd’hui, avec le montant de 666 millions de dollars américains, 33% sont déjà approuvés. C’est le lieu de remercier toute l’équipe de la BID, venue de Dakar, mais aussi le leadership à Djeddah, à sa tete, Dr Muhammed Jasser, président du Groupe de la BID. Parce que lors de cette mission, l’approbation a été donné pour deux projets phares de notre pays. Le premier, c’est le projet de centrale thermique de Kankan qui va aider cette zone de la Guinée pour l’électrification. Le deuxième, c’est le projet de la deuxième phase de l’emblématique projet Labé-Mali-frontière Sénégal. Je voulais encore remercier une fois de plus la BID ».

Le Ministre NABE a précisé que la BID est le premier partenaire financier de la Guinée. Son portefeuille avoisine 1,5 milliard de dollars américains avec un taux de décaissement à peu près 45%.

Il a souligné aussi que l’objectif de la mission était de coller la stratégie pays de la BID à la vision du Chef de l’Etat qui est le Programme Simandou 2040. « Donc, c’est une visite fructueuse. Ils partent satisfait, mais aussi il y a des éléments que nous devons vraiment porter notre attention. C’est le paiement des contreparties. Nous avons pris l’engagement avec Monsieur le Gouverneur de la BCRG qui est également le Gouverneur suppléant du Groupe de la BID pour accélérer le paiement de ces contreparties. Il y a aussi les projets qui ont duré dans le pipeline. Nous allons discuter avec nos collègues ministres, comment nous pouvons accélérer ces projets à travers des contrats de performance », a conclu le Ministre Ismaël NABE.

Il faut rappeler que les deux projets phares déjà approuvés font environ 254 millions de dollars américains, soient 153,5 millions USD pour la route régionale Guinée-Sénégal (tronçon Mali-Gadalougué) et 80 millions USD pour la centrale thermique de Kankan (40 MW).

Incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum : le Ministre Ismaël NABE préside l’atelier de présentation et validation du rapport de l’enquête sur son impact socio-économique

Conakry, le 11 décembre 2024 – Sous la présidence de M. Ismaël NABÉ, ministre du Plan et de la Coopération Internationale, s’est tenu l’atelier de présentation et de validation du rapport de l’enquête sur l’impact de l’incendie du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum. Cette cérémonie a réuni des personnalités de premier plan, notamment M. Mourana SOUMAH, ministre de l’Économie et des Finances, ainsi que les représentants résidents de la Banque Mondiale et du PNUD.

L’incendie survenu en décembre 2023 a causé 25 décès, 454 blessés, et des pertes économiques estimées à 3 000 milliards de GNF, avec des projections atteignant 5 300 milliards d’ici fin 2024. Les secteurs des transports, de l’énergie et du commerce ont été particulièrement touchés, entraînant une hausse des prix et une insécurité alimentaire accrue pour de nombreux ménages.

Le représentant du PNUD a salué la résilience de l’économie guinéenne, portée par le secteur minier et les initiatives comme le projet Simandou.

De son côté, la Banque mondiale a réitéré son engagement à financer des projets de reconstruction, notamment la réhabilitation des écoles et des infrastructures sanitaires endommagées.

Pour répondre à l’urgence, le gouvernement a réorienté 50 millions USD de financements de la Banque mondiale vers :

  • La réhabilitation des infrastructures scolaires et sanitaires : 6,5 millions USD ;
  • L’approvisionnement électrique à Conakry : 24 millions USD ;
  • Le renforcement des infrastructures de protection civile : 17,8 millions USD ;
  • L’appui institutionnel : 1,6 million USD.

Le Ministre de l’Economie et des Finances, Mourana SOUMAH, a souligné la concordance des résultats de l’étude avec les données budgétaires nationales pour 2023 et 2024. Il a indiqué que cet incident avait engendré des dépenses imprévues importantes pour l’État, notamment dans les domaines de la reconstruction et de la gestion des urgences.

Cependant, grâce au soutien des partenaires tels que la Banque Mondiale et le FMI, ces défis ont été en grande partie surmontés. “La résilience de notre économie, soutenue par le secteur minier et les retombées du projet Simandou, a permis de maintenir une croissance estimée à 4 %”, a-t-il déclaré.

Dans son discours d’ouverture, le Ministre Ismaël NABÉ a remercié les partenaires techniques et financiers pour leur engagement ainsi que l’INS pour la qualité de son travail. Il a insisté sur l’importance de cette étude pour éclairer les décisions politiques et prévenir de futures catastrophes.

Cet atelier a permis de valider les résultats de l’enquête et de formuler des recommandations pour une gestion efficace des crises et une reconstruction durable. Les discussions ont souligné la nécessité de renforcer les mesures de prévention et de gestion des risques pour protéger la population et les infrastructures stratégiques du pays. Il marque également une étape cruciale dans la mobilisation des efforts pour reconstruire, prévenir et renforcer la résilience économique et sociale de la Guinée.

MPCI : le Ministre Ismaël NABE préside la réunion de la taskforce sur l’appui à la gestion des cantines scolaires avec le PAM

Conakry, le 10 décembre 2024-Le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a présidé la réunion de la taskforce sur l’appui à la gestion des cantines scolaires avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Cette réunion a regroupé les Ministres de l’Economie et des Finances, Mourana SOUMAH, des Mines et de la Géologie, Bouna SYLLA, le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Dr Youssouf Boundoun SYLLA, le Représentant résident du PAM et tout son staff, le Représentant résident du FMI, un représentant de la Banque mondiale en Guinée.

L’objectif de ce taskforce est de mutualiser les efforts des parties prenantes pour renforcer les capacités du programme de cantines scolaires et répondre aux besoins croissants des populations vulnérables, mais aussi d’identifier les modèles efficaces de gestion des cantines scolaires, mettre en place des systèmes de suivi et d’évaluation robustes, élaborer des stratégies de mobilisation des ressources à long terme, proposer de partenariats et pistes de solutions.

Les défis sont nombreux : couverture limitée des cantines scolaires, problèmes de logistique, financement durable et suivi rigoureux de la qualité des repas. Surtout l’autre défi crucial est la pérennisation du programme. C’est pourquoi, il est indispensable d’instaurer des mécanismes de financement stables et prévisibles, tout en favorisant une gestion locale inclusive et transparente.

La dernière enquête pour l’analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et la nutrition en Guinée produite par l’INS montre une détérioration importante de la situation alimentaire en Guinée, passant de 21,8 % en 2018 à 35,8 % en 2024, soit une hausse de 14 points ; la stabilité de l’insécurité alimentaire sévère au cours de la période 2018-2024 ; la forte croissance de l’insécurité alimentaire modérée.

Sur le plan scolaire, on compte environ 11 732 écoles primaires publiques et communautaires. Seuls 15% des enfants en âge d’être scolarisés reçoivent un repas à l’école. En 2023, seules 400 écoles bénéficient des repas scolaires mis en place par le ministère de l’Éducation et 800 autres écoles sont couvertes par le programme de repas scolaires du PAM. En zone rurale, on compte 1 181 058 élèves sur une population scolarisable de 1 408 050 enfants. Malgré la progression du taux de scolarisation dans le primaire ces 10 dernières années, seulement 76 % des filles sont scolarisées, contre 89,2 % des garçons. Le taux d’achèvement du cycle primaire est nettement inférieur chez les filles (52 % contre 67 % chez les garçons) et un taux d’admission au collège de 62,36 %.

Dans son mot d’introduction, le Ministre Ismaël NABE a remercié ses collègues ministres qui ont fait le déplacement avant d’exprimer sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers pour leur engagement constant en faveur du développement social et éducatif de la Guinée. Il a rappelé que la gestion des cantines scolaires est une priorité stratégique pour le gouvernement, car elle contribue directement à l’éducation, à la santé et au développement de nos enfants, tout en soutenant les économies locales.

Le Représentant résident du PAM en Guinée, Dr Hyoung-Joon LIM, a rappelé que les cantines scolaires jouent un rôle fondamental dans la lutte contre la malnutrition infantile et l’abandon scolaire. Elles garantissent non seulement que les enfants bénéficient d’un repas équilibré, mais aussi qu’ils puissent apprendre dans des conditions optimales. Même qu’elles représentent également un levier économique en soutenant les agriculteurs locaux, notamment à travers l’approvisionnement en produits alimentaires issus de l’agriculture familiale.

Les Ministres Bouna SYLLA des Mines et de la Géologie et Mourana SOUMAH de l’Economie et des Finances, ont proposé plusieurs sources de financement comme le FODEL avec l’ANAFIC pour permettre une gestion pérenne des cantines scolaires.

Les représentants de la Banque mondiale et du FMI ont également que leurs institutions respectives pourront assister le gouvernement dans sa quête de gestion pérenne des cantines scolaires.

Lors des prochaines réunions du taskforce, les acteurs mettront en place en place un partenariat tripartite entre le gouvernement, les Partenaires Techniques et financiers et les communautés locales, pour renforcer l’impact des cantines scolaires. Les perspectives sont de développer des cantines connectées à l’agriculture locale, favorisant une chaîne d’approvisionnement courte et bénéfique pour les producteurs ruraux. Même des solutions numériques sont explorées pour améliorer la gestion et le suivi des cantines, en optimisant les ressources et en garantissant la transparence.

Projet de Loi de finances initiales 2025 : le Ministre Ismaël NABE présente le cadrage macroéconomique du budget de l’Etat

Conakry, le 9 décembre 2024-Le gouvernement a présenté au Conseil national de la transition (CNT), le Projet de Loi de finances initiales (PLFI) pour l’année 2025. Le Premier ministre, Amadou Oury BAH, a assisté à cette présentation par les ministres du pool économique de son gouvernement.

Conformément à la mission dévolue à son département, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a décliné les perspectives macroéconomiques qui sous-tendent le Projet de Loi de Finances Initiale 2025.

Il a axé sa communication sur trois points essentiels :

  • La présentation du contexte et des perspectives macroéconomiques internationales et nationales ainsi que les hypothèses qui sous-tendent ce projet de Loi de Finances Initiale 2025 ;
  • La planification des actions prioritaires du Gouvernement, en particulier l’élaboration du programme Simandou 2040 qui vise à réussir la transformation structurelle de notre économie ;
  • L’évocation des engagements internationaux de la Guinée, notamment en termes de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que leur nécessaire alignement au budget national.

Abordant le premier point sur les perspectives macroéconomiques internationales et nationales, le Ministre Ismaël NABE a souligné que l’économie mondiale a été fortement impactée par plusieurs événements successifs, parmi lesquels figurent : les répercussions durables de la pandémie de COVID-19, ayant perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales ; la persistance des tensions géopolitiques ; le durcissement des conditions de financement, en raison des taux d’intérêt élevés et des risques accrus de refinancement ; la réduction sans précédent du soutien budgétaire. Il a cité aussi l’incendie du dépôt principal de carburant de Conakry en décembre 2023, qui a perturbé la disponibilité du carburant et impacté négativement l’économie nationale.

Au niveau national, le Ministre Ismaël NABE soutient que malgré ces incertitudes, l’économie guinéenne fait preuve d’une résilience remarquable face à ces défis mondiaux, en maintenant une trajectoire positive de croissance. Les perspectives économiques de du pays pour 2024 sont encourageantes, poursuit-il, avec un taux de croissance économique de 6%, incluant les effets induits par les travaux de construction des infrastructures du projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou. Aussi, l’accélération de la mise en œuvre de ce projet avec l’intensification de la réalisation des infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques, auxquelles s’ajouteront le renforcement du capital humain et la démocratisation de la digitalisation, ouvre-t-elle des perspectives légitimes de taux de croissance économique jamais atteints par notre pays dans les années à venir.

Il a rappelé que le Gouvernement compte sur le soutien constant du Conseil National de la Transition pour relever ces défis essentiels pour l’avenir de notre pays.

Le Ministre Ismaël NABE a annoncé qu’au titre du projet de budget pour 2025, il en résulte les hypothèses suivantes :

  • Réaliser un taux de croissance économique de 7,0% grâce aux activités extractives ;
  • Atteindre un taux d’inflation à Conakry de 6,0% en moyenne annuelle ;
  • Stabiliser le taux de change de la monnaie guinéenne par rapport aux principales devises étrangères (8 488,8 GNF pour un Dollar USD et 9 878,3 GNF pour un Euro).

Au titre du deuxième point sur la planification des actions prioritaires du Gouvernement, le Ministre NABE a réitéré la volonté des autorités de refonder l’État. Dans ce cadre que les actions identifiées pour atteindre cet objectif figurent le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH4), les Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement (SRAD), ainsi que l’élaboration du Programme Simandou 2040, initiée sous la coordination du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale, en lien avec le méga projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou.

Monsieur NABE a rappelé que le Président de la République, le Général de corps d’armée, à travers le Programme Simandou 2040, inscrit le développement de la Guinée dans une dynamique irréversible au-dessus des régimes politiques. Car le Projet Simandou est un projet transformateur dont les effets d’entraînement et de dimensionnement représentent une véritable révolution économique et industrielle pour la République de Guinée. Il vise à transformer notre pays en un acteur majeur sur la scène minière et à impulser une dynamique de développement durable, capable de soutenir une croissance inclusive et de garantir un avenir prospère pour les générations futures. Simandou est bien plus que l’extraction de minerais, c’est une vision globale et ambitieuse pour l’avenir de la Guinée, qui s’articule autour des macro-secteurs axés sur cinq piliers essentiels :

Le premier pilier concerne l’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce. Il a pour objectif d’accélérer la transformation structurelle de notre économie qui passera d’une économie de subsistance à une économie industrielle et commerciale dont l’impact est beaucoup plus appréciable sur le revenu, l’emploi et la croissance. Le vocable agriculture désigne dans ce sens la ruralité ou l’ensemble du secteur primaire : agriculture, élevage et pêche. Le défi important à relever est de créer les conditions appropriées pour négocier le passage du secteur primaire à l’industrie et à l’intégration sur les marchés porteurs.

Le deuxième pilier concerne l’éducation et la culture. De par sa nature transversale, il constitue le fondement central de la stratégie du capital humain pour les années à venir.

Le troisième pilier concerne les infrastructures, les transports et les technologies. Tout comme le capital humain, l’infrastructure, les transports et la technologie constituent des moteurs transversaux du développement. Dans un premier temps, il s’agira de lever les contraintes physiques en dotant le pays d’infrastructures de base, puis de développer les infrastructures de développement.

Le quatrième pilier concerne l’économie, les finances et l’assurance. La mise en place d’une infrastructure financière et d’assurance est une condition essentielle pour favoriser le développement financier avec un fort impact sur le développement économique. Il s’agit, d’une part, de diversifier le système de financement et, d’autre part, d’intégrer deux innovations majeures au sein de ce système : la notation pays et la création d’un fonds souverain. La construction d’un secteur assurantiel moderne et fort est une garantie pour atténuer les risques financiers issus des financements complexes et structurés comme les partenariats public-privé. L’intérêt de s’appuyer sur ce secteur est également d’assurer la stabilité macroéconomique et la durabilité à long terme à la fois de notre stratégie économique et de nos finances publiques.

Le cinquième pilier concerne La santé et le bien-être. Il s’appuiera sur la création de Centres hospitalo-universitaires (CHU), qui auront pour mission de coordonner les hôpitaux régionaux, préfectoraux et les centres de santé primaires, afin de renforcer la formation de nos médecins et d’affirmer la spécialisation médicale.

Le Ministre NABE insiste que la finalité de cette stratégie de développement économique s’articule autour des points suivants :

  • La transformation de l’infrastructure nationale : Le programme Simandou 2040 amplifiera la construction d’infrastructures modernes, notamment un chemin de fer de grande envergure reliant les zones d’exploitation minière et agricole au port de Conakry. Ces infrastructures faciliteront non seulement l’exploitation des ressources minières, mais aussi le développement des secteurs économiques adjacents, en améliorant la connectivité et en créant des emplois pour nos populations.
  • La diversification de l’économie : L’exploitation du minerai de fer de Simandou offrira à la Guinée l’opportunité de diversifier son économie en créant des revenus supplémentaires, destinés à financer d’autres secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, l’industrie et les services. Ce processus de diversification est crucial pour diminuer notre dépendance minière et pour préparer l’économie guinéenne aux défis futurs.
  • La création d’emplois et le renforcement des compétences locales : Le Programme Simandou 2040 mettra un accent particulier sur la formation et le renforcement des compétences de nos ressources humaines. Nous veillerons à ce que la main-d’œuvre locale soit pleinement impliquée dans la réalisation du projet, en bénéficiant de programmes de formation spécialisés pour acquérir les compétences techniques et managériales nécessaires.

Le Ministre Ismaël NABE a informé que ce projet de Loi de Finances initiale 2025 correspond à la dernière année de mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022-2025. Il va ainsi fortement contribuer à la réalisation du Programme Simandou 2040 à travers l’exécution des projets d’investissement par les financements du Budget National de Développement (BND) et de nos partenaires extérieurs. Même que l’analyse de ce projet de loi de finances montre l’alignement du budget avec les priorités de Simandou 2040. Ainsi, le pilier 1 reçoit 5,6% des dépenses, tandis que les piliers 2 et 5 représentent 52,4% des dépenses. Le pilier 3 bénéficie quant à lui de 29,8% du budget 2025, et le pilier 4 constitue 12,2%. Cela représente une preuve éloquente de l’engagement de tout un pays à amorcer son processus de développement sur la base d’une vision claire.

Le présent Projet de Loi de Finances initiale 2025, insiste-t-il, est en parfaite adéquation avec les priorités du Gouvernement et inclut des mesures visant à renforcer notre résilience face au changement climatique. Il soutient également des pratiques durables, notamment par le biais d’investissements dans la protection de l’environnement et l’intégration de critères écologiques dans la réalisation des projets d’infrastructures.

Pour le Ministre, cette approche témoigne l’engagement du gouvernement à contribuer à la préservation de la planète tout en poursuivant le développement économique et social de la Guinée, et constitue l’essence même de ce projet de Loi de Finances initiale 2025. C’est pourquoi, il a sollicité son adoption.

Coopération Guinée-BID : Le Ministre Ismaël NABE lance la mission de programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027

Conakry, le 9 décembre 2024-Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, par ailleurs Gouverneur Pays de la Banque Islamique de Développement (BID) pour la Guinée, a présidé une rencontre de haut niveau avec une délégation du Groupe de la BID, conduite par Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Hub Régional. Il était accompagné par des représentants de la Société Islamique Internationale de Financement du Commerce (ITFC), de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD) et du Fonds de Solidarité Islamique (FSI), tous membres du Groupe de la BID.

Le Ministre Ismaël NABE était aussi accompagné de plusieurs membres du Gouvernement, notamment le Ministre de l’Economie et des Finances, Mourana SOUMAH, la Ministre des Postes, télécommunications et de l’Economie numérique, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhè BAH, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar BARRY, le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, du Premier vice-gouverneur de la BCRG et plusieurs hauts cadres de l’administration.

Au menu des échanges : le lancement de la mission de la programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027 dont l’objectif est d’identifier des projets publics et privés prioritaires, rigoureusement alignés sur les aspirations stratégiques et les besoins de développement de la Guinée, tout en répondant efficacement aux ambitions définies dans la SPPM.

Dans son discours de circonstance, Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Bureau régional de la BID à Dakar, a rappelé que la SPPM 2024-2027 est le fruit d’un processus inclusif et collaboratif qui a vu le jour en juillet 2020 avec la signature d’un protocole d’accord et a été officiellement dévoilée en avril dernier à Riyad, lors des réunions annuelles de la Banque. Pour lui, ce moment marquant a scellé la vision commune de la BID pour un développement durable et inclusif en Guinée, tout en consolidant son engagement mutuel à relever les défis de demain.

Il faut noter que la SPPM repose sur deux piliers fondamentaux : renforcer la compétitivité économique, en investissant dans des infrastructures critiques telles que le transport, l’énergie, et l’agriculture ; investir dans le capital humain, à travers une éducation de qualité et un système de santé renforcé. Dr GHALLEB a ajouté que ces piliers sont soutenus par des thématiques transversales, notamment la numérisation, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et l’adaptation au changement climatique. Même qu’ensemble, ils définissent une approche intégrée pour répondre aux besoins urgents tout en préparant la Guinée aux défis de demain.

En étroite collaboration avec le Gouvernement guinéen, la BID a défini des secteurs prioritaires alignés sur ces piliers. Dans le cadre de l’amélioration de la compétitivité économique, un accent particulier est mis sur les infrastructures de transport et d’énergie, ainsi que sur les chaînes de valeur agricoles. Dans le domaine social, la BID s’engage à renforcer l’enseignement et la formation techniques et professionnels ainsi que les systèmes de santé, afin de garantir une couverture équitable et durable.

En 2025, deux initiatives majeures d’une enveloppe d’environ 254 millions de dollars sont dans le viseur de la BID. Il s’agit de la route régionale Guinée-Sénégal (tronçon Mali-Gadalougué) de 153,5 millions USD, qui renforcera la connectivité et stimulera les échanges ; et la centrale thermique de Kankan (40 MW), qui, avec un investissement de 80 millions, est destinée à répondre aux besoins croissants en énergie. Ces projets, au-delà de leurs impacts directs, témoignent la détermination de la BID à créer un environnement favorable à la prospérité et à l’inclusion.

Dr GHALLEB a martelé que pour concrétiser sa vision, le Groupe de la BID mobilisera une enveloppe de 666 millions USD pour la période 2024-2027. Cette somme inclut 400 millions USD pour les projets publics, 100 millions USD dédiés au secteur privé, et 50 millions USD pour des initiatives spécifiques en agriculture et énergie.

Toutefois, il a précisé que le succès de cette mission repose sur la capacité collective à relever certains défis, notamment la clôture des projets anciens, la simplification des procédures de décaissement et l’amélioration de la coordination entre les parties prenantes seront des étapes essentielles pour libérer tout le potentiel de cette stratégie.

La coopération entre la Guinée et la BID s’est renforcée au fil des décennies, avec des financements cumulatifs d’environ 1,6 milliard de dollars américains, mobilisés pour exécuter des projets et des initiatives dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, les infrastructures économiques, l’éducation et la santé. À cela s’ajoutent 217 millions de dollars américains accordés aux entreprises opérant en Guinée sous forme de couverture d’assurance, leur offrant une protection essentielle contre les risques commerciaux et politiques.

A date, le portefeuille de la BID en Guinée comprend 30 projets actifs souverains pour un montant total de 1 022 millions de dollars américains et affiche un taux de décaissement global de 40%. Donc, la SPPM 2024-2027 incarne une vision partagée pour transformer les défis en opportunités, en misant sur les infrastructures, le capital humain et la résilience économique.

Dans son discours de lancement, Monsieur Ismael NABÉ, Ministre du Plan et de la Coopération internationale, au nom du Président de la République et du peuple guinéen, a salué la BID pour la qualité de sa coopération avec la Guinée. Car à ce jour, la BID est le premier partenaire financier de la Guinée en termes de volume de portefeuille. Le total des interventions du Groupe de la BID en Guinée depuis le début de cette coopération est estimé à plus de 2,7 milliards de dollars américains couvrant tous les secteurs d’activités. Même que depuis 2019, le portefeuille de la BID en Guinée connait une nette amélioration en matière d’engagement. A date, le montant total des engagements des projets et programmes actifs est estimé à 1,145 milliards de dollars contre 261 millions de dollars en mars 2019, soit une progression de 340% sur les six (6) dernières années. Le taux global moyen de décaissement qui tourne autour de 45%, place le portefeuille de la BID en volume et en taux de décaissement en tête de liste des différents partenaires qui accompagne notre pays.

Le Ministre Ismaël NABE a indiqué que la programmation de la Stratégie de Partenariat des Pays membres pour la Guinée (SPPM) 2024-2027 est le cadre idéal pour projeter les besoins en termes d’investissement public avec le Groupe de la Banque Islamique de Développement et permettra d’identifier une banque de projet sur les trois prochaines années 2025, 2026 et 2027 couvrant principalement les infrastructures routières, sociales et énergétiques. La programmation de SPPM permettra de définir un programme indicatif (PI) 2025-2027 et prendra en compte les critères suivants : (i) disponibilités des études de faisabilités actualisées, (ii) existence de cofinancement et (iii) contribution du projet à la réalisation du Programme Quinquennal (Stratégie de partenariat avec les pays membres pour la Guinée SPPM) 2024-2027 du Groupe de la BID et des Objectifs de Développement Durable (ODD).

  1. NABE a précisé que cette stratégie pays prend en compte les orientations du Programme Simandou 2040 avant d’inviter tous les départements sectoriels à s’impliquer pleinement dans ces travaux de programmation qui seront sanctionné par un programme indicatif 2025-2027 qui constituera le cadre d’intervention du Groupe de la BID en Guinée pour les trois prochaines années.

Enfin, le Ministre Ismaël NABE a remercié le Groupe de la Banque Islamique de Développement pour l’appui constant qu’il ne cesse d’apporter dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de nos populations.

Audience de Monsieur le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale accordée par son Excellence le Président du Fonds de l’OPEP au siège de l’Organisation à Vienne

L’objet de la rencontre a porté sur 3 points :

– Monsieur le Ministre, a d’abord remercié le Président et son équipe pour l’accueil dont il a fait l’objet avec sa délégation. Il a par la suite décliné les grands chantiers de la Guinée, à savoir : le Programme Simandou 2040 avec ses 5 piliers et les 3 composantes du programme (Projet Simandou, la notation et la mise en place d’un Fonds Souverain). Il a par ailleurs indiqué la volonté du Gouvernement de mettre en œuvre les projets de transformation des matières premières sur place dont la bauxite en produit semi fini (alumune) et même en produit fini (aluminum).

Le 2ème point a porté sur :

– le financement de la 2éme phase du Projet de Développement Intégré pour la Relance de l’horticulture et Forages en Guinée. Il faut rappeler par ailleurs que la 1ère phase de ce projet, a été conjointement financé par la BADEA, le Fonds OPEP et le Gouvernement Guinéen pour un cout total de 44 millions de dollars des Etats Unis. Ce projet a couvert 11 Préfectures avec 5 composantes (Aménagement hydroagricole, Construction des Pistes et Ouvrages de désenclavement des zones de production, appui à la production, la formation et Adduction d’eau potable).

La 2éme phase du projet, objet de cette audience, va couvrir 23 Préfectures avec un cout global de 146 millions de dollars des Etats Unis.

La BADEA s’engage à hauteur de 50 à 70 millions de dollars des Etats Unis, a l’occasion de l’audience du Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, accordée par son Président à Riyadh le 24 Novembre 2024 en marge de la 28éme conférence Mondiale sur les Investissements, tenue à Riyadh du 25 au 27 Novembre 2024.

L’engagement du Fonds de l’OPEP au financement dudit projet, permettra de combler le gap ou une partie du Gap après l’engagement de la BADEA.

– le Financement du Projet de Renforcement des Capacités Infrastructurelles du MPCI, permettra de doter des infrastructures (bureaux et logements) aux services déconcentrés du Département.

Monsieur le Ministre a rappelé que la première phase du projet à couvert 5 régions administratives (inspections régionales et Directions Préfectorales) dont quatre (Kankan, N’Zérékoré, Boké et Mamou) en cours d’exécution et un (Labé) terminé et inauguré.

La 2ème phase du projet, objet du 3ème point, va porter sur les infrastructures (bureaux et logements) de 27 Directions Préfectorales et 2 Régions Administrative (Kindia et Faranah) ainsi que la zone spéciale de Conakry.

Il faut noter par ailleurs qu’à la suite de l’intervention de Monsieur le Ministre, le Président du Fonds de l’OPEP a vivement salué et encouragé le Gouvernement pour ces initiatives. En rapport avec son cabinet, le Président a marqué son accord pour accompagner la Guinée dans la mise en œuvre desdits projets. Un don d’un montant ne dépassant pas 500 000 dollars sera accordé pour financer les études technique et environnementales des projets. Le résultat desdites études, permettra d’orienter la banque sur le montant de son engagement dans la mise en œuvre des travaux. Une requête est attendue à cet effet. Le Fonds a également pris l’engagement de sa participation à l’évaluation du projet PDRI-RHFG, courant Février 2025.

Telle est la substance de cette audience.

SRAD : le Ministre Directeur de Cabinet de la Primature lance le processus d’élaboration de la 2ème génération

Ce lundi 2 décembre 2024, s’est tenu dans un réceptif hôtelier de Conakry, l’atelier de lancement du processus d’élaboration de la deuxième génération des Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement (SRAD). Une étape cruciale pour le développement de la Guinée. L’initiative est du Ministère du Plan et de la Coopération internationale, en collaboration avec le Ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, avec l’appui financier du Groupe de la Banque Mondiale.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Ministre Directeur de cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané qui avait à ses côtés plusieurs membres du gouvernement, le Représentant Résident du Groupe de la Banque Mondiale en Guinée, des gouverneurs de région, des représentants du CNT et des structures socioprofessionnelles et d’autres invités.

Le Représentant résident du Groupe de la Banque Mondiale en Guinée, Issa Diaw, dira qu’en soutenant l’élaboration des schémas régionaux, son institution apporte un appui technique et financier aux ministères « pour fournir aux régions un cadre de développement ». Cela permet, poursuit-il, de prioriser les investissements, de coordonner les efforts multisectoriels et de garantir les initiatives locales qui s’inscrivent dans une vision nationale ambitieuse tel que ça été défini dans le PND (Plan National de Développement), mais surtout en parfait cohérence avec le Programme Simandou 2040.

Au nom du Ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le Secrétaire Général Mohamed Sikhé Camara, a indiqué son département est résolument orienté vers la vision Simandou 2040. Pour lui, c’est un moment historique pour le pays, un jour qui marque un tournant décisif, une attaque majeure dans la mise en œuvre de leur mission d’impulsion d’un développement décentralisé, participatif, durable, inclusif et équilibré pour toutes les régions de notre pays, dans un contexte de renouveau. « Ces schémas régionaux de développement que nous lançons aujourd’hui permettront de fournir un cadre de planification qui orientera les actions de développement en tenant compte des particularités économiques sociales et Culturelles. Pour le MATD, ces schémas serviront de boussole pour les collectivités locales dans la mise en œuvre des politiques publiques à la base en garantissant une meilleure répartition locale territoriale des ressources et une réduction des disparités régionales », a insisté M. Mohamed Sikhé Camara.

Dans son discours de circonstance, le Maître d’ouvrage des SRAD, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a rappelé que depuis les premières lois sur la décentralisation et les politiques d’aménagement du territoire en Guinée, c’est la première fois que son département entame un  processus qui permettra de doter la Guinée d’un document de planification qui à l’échelle régionale va préciser la stratégie, les objectifs et les règles fixés par la région ainsi que d’un instrument qui fixe les grandes orientations stratégiques d’une région en matière économique. « Nous vivons un moment historique, car, nous franchissons sous le leadership éclairé du Président de la République General Mamady Doumbouya, une étape essentielle du continuum décentralisation – développement local – et régionalisation économique. Cette étape signe notre entrée dans une nouvelle génération de politique d’aménagement du territoire. Sa particularité fondamentale est qu’elle va permettre de nous adapter à un monde marqué par des bouleversements géopolitiques qui modifient à grande échelle l’espace économique international. Devant cette incertitude radicale, il importe pour nous autres pays, qui ambitionnons de réussir notre insertion économique dans l’économie mondiale, de disposer des points de repères surs et d’axes stratégique, permettant un développement équilibré de nos territoires », a justifié M. NABE.

Pour lui, les SRAD, en tant que documents stratégiques à long terme, seront le cadre de référence pour l’aménagement du territoire, visant à valoriser et révéler nos ressources locales, à améliorer le cadre de vie de nos populations, et à réduire les inégalités entre les régions. Ce processus s’accompagnera également de l’élaboration des Plans Régionaux de Développement (PRD), qui vont proposer une programmation triennale, adaptée aux spécificités de chaque région, tout en s’inscrivant pleinement dans les priorités du Plan National de Développement (PND).

Même que la méthodologie de son élaboration sera participative et inclusive. Elle permettra d’impliquer tous les acteurs centraux, déconcentrés et décentralisés. Elle se fera en trois grandes étapes : la première étape sera marquée par la mise en place des instances de pilotage de l’expertise technique ; la seconde phase est l’étape de l’élaboration des SRAD et des PRD pour la région pilote ; et enfin, la troisième étape sera celle de l’extension de ce travail aux autres régions du pays.

Le Ministre Ismaël NABE a précisé que cette méthodologie est en phase avec la stratégie d’élaboration du Programme Simandou 2040 dont l’approche projet permettra de faire émerger à l’échelle de nos territoires et de nos régions, des projets intégrateurs au bénéfice de nos populations.

Il a exprimé sa reconnaissance à l’endroit des partenaires au développement pour leur soutien avant de remercier l’ensemble des structures du Ministère du Plan, les bureaux de stratégie et de développement des ministères sectoriels, ainsi que la société civile et les syndicats, pour leur engagement sans faille en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations guinéennes.

Enfin, le Ministre NABE a rendu hommage au Président de la République, le Général d’Armée Mamadi DOUMBOUYA, dont la vision et le leadership inspirent l’ensemble de ce processus.

Dans son discours d’ouverture, au nom du Premier ministre, le Ministre Directeur de cabinet de la Primature, Mohamed Lamine Sy Savané, a souligné que le gouvernement mettra tout en œuvre pour l’aboutissement de cet ambitieux projet au bénéfice du peuple de Guinée. Car, les SRAD opérationnalisent au niveau régional la vision 2040 d’une Guinée émergente et prospère, et le Programme Simandou 2040 en établissant un cadre cohérent de planification, de programmation et de dissociation de l’action publique, conforme aux caractéristiques spécifiques des régions et aux aspirations de leurs populations.

Enfin, le Ministre Directeur de Cabinet de la Primature a lancé un appel afin d’obtenir, d’une part l’adhésion de tous les partenaires au développement sur la pertinence des SRAD et d’autre part recueillir leurs contributions financières pour pouvoir boucler le budget de ce projet historique.

Il faut noter que le budget estimatif de l’élaboration des SRAD est 4 millions de dollars. La contribution prévue de l’Etat est de 10%, soit 400 000 dollars américains dont une partie est déjà inscrite dans le projet de Loi de finances initiales 2025. Il se dégage ainsi un besoin de financement de 3,6 millions de dollars américains dont 2 millions de dollars sont déjà obtenus de la part de la Banque Mondiale, à travers le projet PAGL2, soit un gap à rechercher de 1,6 millions de dollars américains.