MPCI : le Ministre Ismaël NABE préside la réunion de la taskforce sur l’appui à la gestion des cantines scolaires avec le PAM

Conakry, le 10 décembre 2024-Le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a présidé la réunion de la taskforce sur l’appui à la gestion des cantines scolaires avec le Programme Alimentaire Mondial (PAM). Cette réunion a regroupé les Ministres de l’Economie et des Finances, Mourana SOUMAH, des Mines et de la Géologie, Bouna SYLLA, le Secrétaire Général du Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation, Dr Youssouf Boundoun SYLLA, le Représentant résident du PAM et tout son staff, le Représentant résident du FMI, un représentant de la Banque mondiale en Guinée.

L’objectif de ce taskforce est de mutualiser les efforts des parties prenantes pour renforcer les capacités du programme de cantines scolaires et répondre aux besoins croissants des populations vulnérables, mais aussi d’identifier les modèles efficaces de gestion des cantines scolaires, mettre en place des systèmes de suivi et d’évaluation robustes, élaborer des stratégies de mobilisation des ressources à long terme, proposer de partenariats et pistes de solutions.

Les défis sont nombreux : couverture limitée des cantines scolaires, problèmes de logistique, financement durable et suivi rigoureux de la qualité des repas. Surtout l’autre défi crucial est la pérennisation du programme. C’est pourquoi, il est indispensable d’instaurer des mécanismes de financement stables et prévisibles, tout en favorisant une gestion locale inclusive et transparente.

La dernière enquête pour l’analyse globale de la vulnérabilité, de la sécurité alimentaire et la nutrition en Guinée produite par l’INS montre une détérioration importante de la situation alimentaire en Guinée, passant de 21,8 % en 2018 à 35,8 % en 2024, soit une hausse de 14 points ; la stabilité de l’insécurité alimentaire sévère au cours de la période 2018-2024 ; la forte croissance de l’insécurité alimentaire modérée.

Sur le plan scolaire, on compte environ 11 732 écoles primaires publiques et communautaires. Seuls 15% des enfants en âge d’être scolarisés reçoivent un repas à l’école. En 2023, seules 400 écoles bénéficient des repas scolaires mis en place par le ministère de l’Éducation et 800 autres écoles sont couvertes par le programme de repas scolaires du PAM. En zone rurale, on compte 1 181 058 élèves sur une population scolarisable de 1 408 050 enfants. Malgré la progression du taux de scolarisation dans le primaire ces 10 dernières années, seulement 76 % des filles sont scolarisées, contre 89,2 % des garçons. Le taux d’achèvement du cycle primaire est nettement inférieur chez les filles (52 % contre 67 % chez les garçons) et un taux d’admission au collège de 62,36 %.

Dans son mot d’introduction, le Ministre Ismaël NABE a remercié ses collègues ministres qui ont fait le déplacement avant d’exprimer sa gratitude à tous les partenaires techniques et financiers pour leur engagement constant en faveur du développement social et éducatif de la Guinée. Il a rappelé que la gestion des cantines scolaires est une priorité stratégique pour le gouvernement, car elle contribue directement à l’éducation, à la santé et au développement de nos enfants, tout en soutenant les économies locales.

Le Représentant résident du PAM en Guinée, Dr Hyoung-Joon LIM, a rappelé que les cantines scolaires jouent un rôle fondamental dans la lutte contre la malnutrition infantile et l’abandon scolaire. Elles garantissent non seulement que les enfants bénéficient d’un repas équilibré, mais aussi qu’ils puissent apprendre dans des conditions optimales. Même qu’elles représentent également un levier économique en soutenant les agriculteurs locaux, notamment à travers l’approvisionnement en produits alimentaires issus de l’agriculture familiale.

Les Ministres Bouna SYLLA des Mines et de la Géologie et Mourana SOUMAH de l’Economie et des Finances, ont proposé plusieurs sources de financement comme le FODEL avec l’ANAFIC pour permettre une gestion pérenne des cantines scolaires.

Les représentants de la Banque mondiale et du FMI ont également que leurs institutions respectives pourront assister le gouvernement dans sa quête de gestion pérenne des cantines scolaires.

Lors des prochaines réunions du taskforce, les acteurs mettront en place en place un partenariat tripartite entre le gouvernement, les Partenaires Techniques et financiers et les communautés locales, pour renforcer l’impact des cantines scolaires. Les perspectives sont de développer des cantines connectées à l’agriculture locale, favorisant une chaîne d’approvisionnement courte et bénéfique pour les producteurs ruraux. Même des solutions numériques sont explorées pour améliorer la gestion et le suivi des cantines, en optimisant les ressources et en garantissant la transparence.

Projet de Loi de finances initiales 2025 : le Ministre Ismaël NABE présente le cadrage macroéconomique du budget de l’Etat

Conakry, le 9 décembre 2024-Le gouvernement a présenté au Conseil national de la transition (CNT), le Projet de Loi de finances initiales (PLFI) pour l’année 2025. Le Premier ministre, Amadou Oury BAH, a assisté à cette présentation par les ministres du pool économique de son gouvernement.

Conformément à la mission dévolue à son département, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a décliné les perspectives macroéconomiques qui sous-tendent le Projet de Loi de Finances Initiale 2025.

Il a axé sa communication sur trois points essentiels :

  • La présentation du contexte et des perspectives macroéconomiques internationales et nationales ainsi que les hypothèses qui sous-tendent ce projet de Loi de Finances Initiale 2025 ;
  • La planification des actions prioritaires du Gouvernement, en particulier l’élaboration du programme Simandou 2040 qui vise à réussir la transformation structurelle de notre économie ;
  • L’évocation des engagements internationaux de la Guinée, notamment en termes de mise en œuvre des Objectifs de Développement Durable (ODD) ainsi que leur nécessaire alignement au budget national.

Abordant le premier point sur les perspectives macroéconomiques internationales et nationales, le Ministre Ismaël NABE a souligné que l’économie mondiale a été fortement impactée par plusieurs événements successifs, parmi lesquels figurent : les répercussions durables de la pandémie de COVID-19, ayant perturbé les chaînes d’approvisionnement mondiales ; la persistance des tensions géopolitiques ; le durcissement des conditions de financement, en raison des taux d’intérêt élevés et des risques accrus de refinancement ; la réduction sans précédent du soutien budgétaire. Il a cité aussi l’incendie du dépôt principal de carburant de Conakry en décembre 2023, qui a perturbé la disponibilité du carburant et impacté négativement l’économie nationale.

Au niveau national, le Ministre Ismaël NABE soutient que malgré ces incertitudes, l’économie guinéenne fait preuve d’une résilience remarquable face à ces défis mondiaux, en maintenant une trajectoire positive de croissance. Les perspectives économiques de du pays pour 2024 sont encourageantes, poursuit-il, avec un taux de croissance économique de 6%, incluant les effets induits par les travaux de construction des infrastructures du projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou. Aussi, l’accélération de la mise en œuvre de ce projet avec l’intensification de la réalisation des infrastructures routières, énergétiques et hydrauliques, auxquelles s’ajouteront le renforcement du capital humain et la démocratisation de la digitalisation, ouvre-t-elle des perspectives légitimes de taux de croissance économique jamais atteints par notre pays dans les années à venir.

Il a rappelé que le Gouvernement compte sur le soutien constant du Conseil National de la Transition pour relever ces défis essentiels pour l’avenir de notre pays.

Le Ministre Ismaël NABE a annoncé qu’au titre du projet de budget pour 2025, il en résulte les hypothèses suivantes :

  • Réaliser un taux de croissance économique de 7,0% grâce aux activités extractives ;
  • Atteindre un taux d’inflation à Conakry de 6,0% en moyenne annuelle ;
  • Stabiliser le taux de change de la monnaie guinéenne par rapport aux principales devises étrangères (8 488,8 GNF pour un Dollar USD et 9 878,3 GNF pour un Euro).

Au titre du deuxième point sur la planification des actions prioritaires du Gouvernement, le Ministre NABE a réitéré la volonté des autorités de refonder l’État. Dans ce cadre que les actions identifiées pour atteindre cet objectif figurent le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH4), les Schémas Régionaux d’Aménagement et de Développement (SRAD), ainsi que l’élaboration du Programme Simandou 2040, initiée sous la coordination du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale, en lien avec le méga projet d’exploitation du minerai de fer de Simandou.

Monsieur NABE a rappelé que le Président de la République, le Général de corps d’armée, à travers le Programme Simandou 2040, inscrit le développement de la Guinée dans une dynamique irréversible au-dessus des régimes politiques. Car le Projet Simandou est un projet transformateur dont les effets d’entraînement et de dimensionnement représentent une véritable révolution économique et industrielle pour la République de Guinée. Il vise à transformer notre pays en un acteur majeur sur la scène minière et à impulser une dynamique de développement durable, capable de soutenir une croissance inclusive et de garantir un avenir prospère pour les générations futures. Simandou est bien plus que l’extraction de minerais, c’est une vision globale et ambitieuse pour l’avenir de la Guinée, qui s’articule autour des macro-secteurs axés sur cinq piliers essentiels :

Le premier pilier concerne l’agriculture, l’industrie alimentaire et le commerce. Il a pour objectif d’accélérer la transformation structurelle de notre économie qui passera d’une économie de subsistance à une économie industrielle et commerciale dont l’impact est beaucoup plus appréciable sur le revenu, l’emploi et la croissance. Le vocable agriculture désigne dans ce sens la ruralité ou l’ensemble du secteur primaire : agriculture, élevage et pêche. Le défi important à relever est de créer les conditions appropriées pour négocier le passage du secteur primaire à l’industrie et à l’intégration sur les marchés porteurs.

Le deuxième pilier concerne l’éducation et la culture. De par sa nature transversale, il constitue le fondement central de la stratégie du capital humain pour les années à venir.

Le troisième pilier concerne les infrastructures, les transports et les technologies. Tout comme le capital humain, l’infrastructure, les transports et la technologie constituent des moteurs transversaux du développement. Dans un premier temps, il s’agira de lever les contraintes physiques en dotant le pays d’infrastructures de base, puis de développer les infrastructures de développement.

Le quatrième pilier concerne l’économie, les finances et l’assurance. La mise en place d’une infrastructure financière et d’assurance est une condition essentielle pour favoriser le développement financier avec un fort impact sur le développement économique. Il s’agit, d’une part, de diversifier le système de financement et, d’autre part, d’intégrer deux innovations majeures au sein de ce système : la notation pays et la création d’un fonds souverain. La construction d’un secteur assurantiel moderne et fort est une garantie pour atténuer les risques financiers issus des financements complexes et structurés comme les partenariats public-privé. L’intérêt de s’appuyer sur ce secteur est également d’assurer la stabilité macroéconomique et la durabilité à long terme à la fois de notre stratégie économique et de nos finances publiques.

Le cinquième pilier concerne La santé et le bien-être. Il s’appuiera sur la création de Centres hospitalo-universitaires (CHU), qui auront pour mission de coordonner les hôpitaux régionaux, préfectoraux et les centres de santé primaires, afin de renforcer la formation de nos médecins et d’affirmer la spécialisation médicale.

Le Ministre NABE insiste que la finalité de cette stratégie de développement économique s’articule autour des points suivants :

  • La transformation de l’infrastructure nationale : Le programme Simandou 2040 amplifiera la construction d’infrastructures modernes, notamment un chemin de fer de grande envergure reliant les zones d’exploitation minière et agricole au port de Conakry. Ces infrastructures faciliteront non seulement l’exploitation des ressources minières, mais aussi le développement des secteurs économiques adjacents, en améliorant la connectivité et en créant des emplois pour nos populations.
  • La diversification de l’économie : L’exploitation du minerai de fer de Simandou offrira à la Guinée l’opportunité de diversifier son économie en créant des revenus supplémentaires, destinés à financer d’autres secteurs clés tels que l’agriculture, l’énergie, l’industrie et les services. Ce processus de diversification est crucial pour diminuer notre dépendance minière et pour préparer l’économie guinéenne aux défis futurs.
  • La création d’emplois et le renforcement des compétences locales : Le Programme Simandou 2040 mettra un accent particulier sur la formation et le renforcement des compétences de nos ressources humaines. Nous veillerons à ce que la main-d’œuvre locale soit pleinement impliquée dans la réalisation du projet, en bénéficiant de programmes de formation spécialisés pour acquérir les compétences techniques et managériales nécessaires.

Le Ministre Ismaël NABE a informé que ce projet de Loi de Finances initiale 2025 correspond à la dernière année de mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022-2025. Il va ainsi fortement contribuer à la réalisation du Programme Simandou 2040 à travers l’exécution des projets d’investissement par les financements du Budget National de Développement (BND) et de nos partenaires extérieurs. Même que l’analyse de ce projet de loi de finances montre l’alignement du budget avec les priorités de Simandou 2040. Ainsi, le pilier 1 reçoit 5,6% des dépenses, tandis que les piliers 2 et 5 représentent 52,4% des dépenses. Le pilier 3 bénéficie quant à lui de 29,8% du budget 2025, et le pilier 4 constitue 12,2%. Cela représente une preuve éloquente de l’engagement de tout un pays à amorcer son processus de développement sur la base d’une vision claire.

Le présent Projet de Loi de Finances initiale 2025, insiste-t-il, est en parfaite adéquation avec les priorités du Gouvernement et inclut des mesures visant à renforcer notre résilience face au changement climatique. Il soutient également des pratiques durables, notamment par le biais d’investissements dans la protection de l’environnement et l’intégration de critères écologiques dans la réalisation des projets d’infrastructures.

Pour le Ministre, cette approche témoigne l’engagement du gouvernement à contribuer à la préservation de la planète tout en poursuivant le développement économique et social de la Guinée, et constitue l’essence même de ce projet de Loi de Finances initiale 2025. C’est pourquoi, il a sollicité son adoption.

Coopération Guinée-BID : Le Ministre Ismaël NABE lance la mission de programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027

Conakry, le 9 décembre 2024-Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, Ismaël NABE, par ailleurs Gouverneur Pays de la Banque Islamique de Développement (BID) pour la Guinée, a présidé une rencontre de haut niveau avec une délégation du Groupe de la BID, conduite par Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Hub Régional. Il était accompagné par des représentants de la Société Islamique Internationale de Financement du Commerce (ITFC), de la Société Islamique pour le Développement du Secteur Privé (ICD) et du Fonds de Solidarité Islamique (FSI), tous membres du Groupe de la BID.

Le Ministre Ismaël NABE était aussi accompagné de plusieurs membres du Gouvernement, notamment le Ministre de l’Economie et des Finances, Mourana SOUMAH, la Ministre des Postes, télécommunications et de l’Economie numérique, le Ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Oumar Diouhè BAH, le Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar BARRY, le Ministre de l’Agriculture et de l’Elevage, le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, du Premier vice-gouverneur de la BCRG et plusieurs hauts cadres de l’administration.

Au menu des échanges : le lancement de la mission de la programmation de la Stratégie de Partenariat Pays Membres (SPPM) 2024-2027 dont l’objectif est d’identifier des projets publics et privés prioritaires, rigoureusement alignés sur les aspirations stratégiques et les besoins de développement de la Guinée, tout en répondant efficacement aux ambitions définies dans la SPPM.

Dans son discours de circonstance, Dr Nabil GHALLEB, Directeur du Bureau régional de la BID à Dakar, a rappelé que la SPPM 2024-2027 est le fruit d’un processus inclusif et collaboratif qui a vu le jour en juillet 2020 avec la signature d’un protocole d’accord et a été officiellement dévoilée en avril dernier à Riyad, lors des réunions annuelles de la Banque. Pour lui, ce moment marquant a scellé la vision commune de la BID pour un développement durable et inclusif en Guinée, tout en consolidant son engagement mutuel à relever les défis de demain.

Il faut noter que la SPPM repose sur deux piliers fondamentaux : renforcer la compétitivité économique, en investissant dans des infrastructures critiques telles que le transport, l’énergie, et l’agriculture ; investir dans le capital humain, à travers une éducation de qualité et un système de santé renforcé. Dr GHALLEB a ajouté que ces piliers sont soutenus par des thématiques transversales, notamment la numérisation, l’autonomisation des femmes et des jeunes, et l’adaptation au changement climatique. Même qu’ensemble, ils définissent une approche intégrée pour répondre aux besoins urgents tout en préparant la Guinée aux défis de demain.

En étroite collaboration avec le Gouvernement guinéen, la BID a défini des secteurs prioritaires alignés sur ces piliers. Dans le cadre de l’amélioration de la compétitivité économique, un accent particulier est mis sur les infrastructures de transport et d’énergie, ainsi que sur les chaînes de valeur agricoles. Dans le domaine social, la BID s’engage à renforcer l’enseignement et la formation techniques et professionnels ainsi que les systèmes de santé, afin de garantir une couverture équitable et durable.

En 2025, deux initiatives majeures d’une enveloppe d’environ 254 millions de dollars sont dans le viseur de la BID. Il s’agit de la route régionale Guinée-Sénégal (tronçon Mali-Gadalougué) de 153,5 millions USD, qui renforcera la connectivité et stimulera les échanges ; et la centrale thermique de Kankan (40 MW), qui, avec un investissement de 80 millions, est destinée à répondre aux besoins croissants en énergie. Ces projets, au-delà de leurs impacts directs, témoignent la détermination de la BID à créer un environnement favorable à la prospérité et à l’inclusion.

Dr GHALLEB a martelé que pour concrétiser sa vision, le Groupe de la BID mobilisera une enveloppe de 666 millions USD pour la période 2024-2027. Cette somme inclut 400 millions USD pour les projets publics, 100 millions USD dédiés au secteur privé, et 50 millions USD pour des initiatives spécifiques en agriculture et énergie.

Toutefois, il a précisé que le succès de cette mission repose sur la capacité collective à relever certains défis, notamment la clôture des projets anciens, la simplification des procédures de décaissement et l’amélioration de la coordination entre les parties prenantes seront des étapes essentielles pour libérer tout le potentiel de cette stratégie.

La coopération entre la Guinée et la BID s’est renforcée au fil des décennies, avec des financements cumulatifs d’environ 1,6 milliard de dollars américains, mobilisés pour exécuter des projets et des initiatives dans des secteurs prioritaires tels que l’agriculture, les infrastructures économiques, l’éducation et la santé. À cela s’ajoutent 217 millions de dollars américains accordés aux entreprises opérant en Guinée sous forme de couverture d’assurance, leur offrant une protection essentielle contre les risques commerciaux et politiques.

A date, le portefeuille de la BID en Guinée comprend 30 projets actifs souverains pour un montant total de 1 022 millions de dollars américains et affiche un taux de décaissement global de 40%. Donc, la SPPM 2024-2027 incarne une vision partagée pour transformer les défis en opportunités, en misant sur les infrastructures, le capital humain et la résilience économique.

Dans son discours de lancement, Monsieur Ismael NABÉ, Ministre du Plan et de la Coopération internationale, au nom du Président de la République et du peuple guinéen, a salué la BID pour la qualité de sa coopération avec la Guinée. Car à ce jour, la BID est le premier partenaire financier de la Guinée en termes de volume de portefeuille. Le total des interventions du Groupe de la BID en Guinée depuis le début de cette coopération est estimé à plus de 2,7 milliards de dollars américains couvrant tous les secteurs d’activités. Même que depuis 2019, le portefeuille de la BID en Guinée connait une nette amélioration en matière d’engagement. A date, le montant total des engagements des projets et programmes actifs est estimé à 1,145 milliards de dollars contre 261 millions de dollars en mars 2019, soit une progression de 340% sur les six (6) dernières années. Le taux global moyen de décaissement qui tourne autour de 45%, place le portefeuille de la BID en volume et en taux de décaissement en tête de liste des différents partenaires qui accompagne notre pays.

Le Ministre Ismaël NABE a indiqué que la programmation de la Stratégie de Partenariat des Pays membres pour la Guinée (SPPM) 2024-2027 est le cadre idéal pour projeter les besoins en termes d’investissement public avec le Groupe de la Banque Islamique de Développement et permettra d’identifier une banque de projet sur les trois prochaines années 2025, 2026 et 2027 couvrant principalement les infrastructures routières, sociales et énergétiques. La programmation de SPPM permettra de définir un programme indicatif (PI) 2025-2027 et prendra en compte les critères suivants : (i) disponibilités des études de faisabilités actualisées, (ii) existence de cofinancement et (iii) contribution du projet à la réalisation du Programme Quinquennal (Stratégie de partenariat avec les pays membres pour la Guinée SPPM) 2024-2027 du Groupe de la BID et des Objectifs de Développement Durable (ODD).

  1. NABE a précisé que cette stratégie pays prend en compte les orientations du Programme Simandou 2040 avant d’inviter tous les départements sectoriels à s’impliquer pleinement dans ces travaux de programmation qui seront sanctionné par un programme indicatif 2025-2027 qui constituera le cadre d’intervention du Groupe de la BID en Guinée pour les trois prochaines années.

Enfin, le Ministre Ismaël NABE a remercié le Groupe de la Banque Islamique de Développement pour l’appui constant qu’il ne cesse d’apporter dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie de nos populations.