Inspire & Connect 2025 à Dakar : le Ministre Ismaël NABE impose la vision d’une Afrique industrialisée

Le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, M. Ismaël NABÉ, a une nouvelle fois marqué les esprits lors de la 4ᵉ édition d’Inspire & Connect Afrique de l’Ouest, tenue à Dakar en 2025.

Aux côtés de ses homologues, notamment son ami et frère, le Dr Mabouba Diagne, Ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté Alimentaire et de l’Élevage, ainsi que le Dr Serigne Gueye Diop, Ministre de l’Industrie et du Commerce, le Ministre NABÉ a pris part à deux panels de haut niveau réunissant une centaine d’acteurs économiques, institutionnels et du secteur entrepreneurial. Il y a brillamment présenté les orientations stratégiques et les innovations portées par le programme Simandou 2040.

Dans son intervention introductive, il a rappelé l’historique de l’engagement de Bpifrance en Afrique, mettant en lumière la qualité du partenariat entre la République de Guinée et les grandes institutions de financement, au service de projets structurants pour l’avenir du pays.

Le Ministre NABÉ a captivé l’auditoire par la clarté de sa vision, en exposant les axes prioritaires du programme Simandou, tout en lançant un appel fort à l’investissement massif dans les infrastructures routières et énergétiques. Il a également plaidé pour une coopération renforcée entre les États africains, en vue d’asseoir une Afrique véritablement industrialisée.

Un passage bref, mais percutant, salué par les participants et les organisateurs de l’événement. Ces derniers ont clairement perçu la volonté affirmée du Ministre NABÉ de voir la 5ᵉ édition d’Inspire & Connect se tenir en Guinée.

Pour rappel, depuis 2022, la République de Guinée bénéficie d’un accompagnement soutenu de Bpifrance, avec notamment la construction de quatre hôpitaux régionaux ; le déploiement de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) en partenariat avec Thomson ; la réalisation de ponts métalliques par Matière SA ; l’installation de radars de surveillance aéronautique avec Thales et t plus d’une douzaine de projets impliquant le secteur privé dans des domaines variés.

Parler de la Guinée et de la concrétisation des projets visionnaires portés par le Président de la République, le Général Mamadi DOUMBOUYA, est un exercice que le Ministre Ismaël NABÉ maîtrise avec passion et engagement. Son intervention à cette édition 2025 d’Inspire & Connect a, une fois de plus, laissé une impression forte et durable.

Audience : le Ministre El Hadj Ismaël NABE reçoit la Représentante régionale de la JICA en Afrique de l’ouest

Conakry, le 7 juillet 2025-Le Ministre El.Hadj Ismaël NABÉ a reçu en audience une délégation de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale (JICA), dans le cadre du renforcement des liens de coopération entre la République de Guinée et le Japon. La délégation était conduite par Mme MASUDA Junko, Représentante régionale de la JICA en Afrique de l’ouest.


Les échanges ont porté sur plusieurs axes prioritaires de coopération, notamment, l’implication du Japon dans la réalisation du Programme Simandou 2040 et le développement des infrastructures.
Mme MASUDA Junko a réaffirmé l’engagement de son institution à accompagner la Guinée dans ses projets de modernisation des infrastructures routières et portuaires à Conakry et à l’intérieur du pays.
Sur l’éducation et la formation professionnelle, les deux parties ont convenu d’accroître les programmes de bourses et de formations techniques à destination des jeunes guinéens.
S’agissant du renforcement des capacités institutionnelles, elle a exprimé son intérêt à appuyer les réformes engagées par le Ministère du Plan et de la Coopération internationale, en matière de planification stratégique, suivi-évaluation et digitalisation.
Concernant la sécurité alimentaire et l’agriculture durable, la Représentante régionale de la JICA en Afrique de l’ouest a partagé les avancées de ses projets pilotes dans les zones rurales et a proposé une extension en partenariat avec les autorités guinéennes.
En réponses, le Ministre El Hadj Ismaël NABÉ a salué la qualité de la coopération avec la JICA et a réitéré l’importance d’un partenariat stratégique basé sur la confiance et la durabilité. Il a exprimé le souhait de formaliser prochainement un protocole d’accord pour encadrer les interventions prioritaires de la JICA dans le Plan national de développement (PND 2025-2030).
La délégation japonaise a promis de transmettre les priorités guinéennes à Tokyo pour évaluation dans la programmation annuelle de la coopération japonaise.
Les deux parties ont réaffirmé leur volonté de renforcer leur collaboration au service du développement économique et social de la Guinée.
Il faut noter que cette audience s’est déroulée en présence du Secrétaire Général Kabèlè SOUMAH, de la Cheffe de cabinet, Fatoumata TOURE, ainsi que d’autres hauts cadres du département.

LE PREMIER MINISTRE LANCE LE DÉNOMBREMENT PRINCIPAL DU RGPH-4

Conakry, 5 juillet 2025 – Le Premier ministre, Monsieur Amadou Oury Bah, a présidé ce samedi la cérémonie officielle de lancement du dénombrement principal du 4ᵉ Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH-4), en présence des membres des institutions républicaines, du Gouvernement, ainsi que des partenaires techniques et financiers, notamment la Banque mondiale et le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).


Plus de 23 000 agents recenseurs sont mobilisés sur toute l’étendue du territoire national du 1er au 31 juillet 2025, pour cette opération d’envergure, placée sous le sceau de la rigueur, de la transparence et de l’engagement citoyen.
« Le RGPH-4 n’est pas une opération d’identification individuelle. C’est un outil stratégique pour mieux orienter les politiques publiques dans des secteurs vitaux tels que la santé, l’éducation, le logement ou encore l’emploi », a affirmé le Premier ministre devant les agents recenseurs.

Il a également insisté sur l’importance de la participation de tous les habitants, y compris les ressortissants étrangers, pour garantir des données représentatives et utiles à une planification inclusive.

« Soyez disponibles, ouvrez vos portes, répondez avec sincérité. Il ne s’agit pas de vie privée, mais de bâtir l’avenir de notre pays », a-t-il exhorté.

Un acte fondateur de gouvernance

Dans son intervention, le Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, M. Ismaël Nabé, a rappelé la portée historique et stratégique de cette opération :

« Ce moment est historique. Il l’est par son ambition. Il l’est par son envergure. Il l’est surtout par son potentiel de transformation. Car le recensement, dans toute grande Nation qui aspire à la souveraineté économique et à la justice sociale, n’est pas une simple opération technique : c’est un acte fondateur de gouvernance, un outil de vérité, une boussole pour l’action publique. »


Le ministre a souligné que le RGPH-4 est l’opération statistique la plus importante jamais conduite sur le territoire national, visant non seulement à compter les habitants, mais surtout à mieux les comprendre, les servir et les protéger, grâce à des données désagrégées, fiables et actuelles.
« Quelle est la proportion d’enfants à scolariser demain ? Quel est le visage réel du chômage ? Où se trouvent les inégalités les plus flagrantes ? Comment orienter avec précision nos politiques publiques et nos investissements pour qu’ils touchent les populations qui en ont le plus besoin ? Voilà les questions fondamentales auxquelles répondra ce recensement », a-t-il déclaré.

Il a également salué l’engagement des 23 238 agents recenseurs, formés avec rigueur, qu’il qualifie d’« armée du savoir au service de la vérité statistique », appelés à arpenter villes, villages, concessions et hameaux du pays.

« Je rends hommage à toutes ces femmes et tous ces hommes, jeunes pour la plupart, qui incarnent la vitalité et le sens du devoir patriotique de notre Nation. Ils sont les visages de l’État. À ce titre, ils doivent être respectés, protégés et accompagnés. » a-t-il rajouté.

Une opération au service de la transformation nationale

Le Ministre Nabé a également inscrit cette initiative dans le cadre de la vision stratégique du Président de la République, Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya qui a fait de la maîtrise de nos données, de la modernisation de notre gouvernance, et de la planification rigoureuse du développement, des piliers essentiels de son programme de transformation nationale. »

Dans cette dynamique, il a fait le lien avec le Programme SIMANDOU 2040, soulignant que le recensement constitue « un outil stratégique de souveraineté et d’efficacité publique », indispensable pour planifier avec méthode et bâtir sur des fondations solides.

Enfin, il a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance profonde à l’ensemble des partenaires techniques et financiers, en particulier la Banque mondiale, l’UNFPA et les agences du système des Nations Unies, pour leur appui indéfectible à cette opération essentielle.


Il convient de rappeler que cette opération de dénombrement couvrira l’ensemble du territoire, y compris les zones les plus enclavées. Le Gouvernement appelle à la mobilisation de tous les citoyens et acteurs nationaux, afin de garantir le succès de cette opération décisive pour l’avenir du pays.

Signature historique entre la Guinée et UKEF : Plus de 1,8 milliard de Pound Sterling d’ambitions partagées pour transformer l’avenir

Conakry, 25 juin 2025 – Dans un climat empreint de solennité et d’enthousiasme, la République de Guinée et l’agence britannique UK Export Finance (UKEF) ont signé, à l’occasion des Journées de la Planification et de la Coopération Internationale qui se sont tenus les 25 et 26 juin 2025 à Conakry, un accord-cadre stratégique d’une portée exceptionnelle : un portefeuille de projets de plus de 1,8 milliard de Pound Sterling.

Ce portefeuille ambitieux couvre plusieurs chantiers structurants : la Cité Administrative de Koloma, des lignes de transmission énergétique, des projets d’adduction d’eau à travers les 7 régions administratives, des projets de protection de l’environnement, des entrepôts frigorifiques, des infrastructures routières majeures, la modernisation de la ligne ferroviaire, des écoles primaires, secondaires et polytechniques de dernière génération.  Tous ces ouvrages s’inscrivent de façon magistrale dans le Pilier 3 du Programme Simandou 2040, consacré aux infrastructures, aux transports et aux technologies.

Félicitant le gouvernement de la République de Guinée pour cette occasion mémorable, M. Sanjeev Mansotra, président de Planet One, a fait remarquer que son groupe est honoré de travailler pour le développement d’écoles secondaires axées sur les STIM à travers le pays. Ce projet deviendra une pierre angulaire de la transition du pays d’une économie axée sur les ressources minières vers une économie de capital humain, un autre axe majeur du Programme Simandou 2040. Mettant à profit sa vaste expérience mondiale pour réaliser ce projet, qui façonnera les jeunes pour les défis du futur, c’est avec une forte conviction et un engagement envers l’avenir du pays que Planet One Group souhaite étendre sa collaboration avec le gouvernement dans d’autres secteurs en Guinée.

Le Ministre Ismaël Nabe, artisan discret mais redoutablement efficace de cette avancée qui est le fruit de 4 années d’efforts acharnées, a su tisser une relation de confiance stratégique avec UKEF, qui place désormais la Guinée au rang de premier pays partenaire de l’agence dans toute l’Afrique francophone.

Cette signature est bien plus qu’un accord de financement. Elle est la manifestation éclatante d’un nouveau contrat de confiance entre la Guinée et les institutions financières internationales, sous l’impulsion visionnaire de Son Excellence le Général Mamadi Doumbouya, Chef de l’État.

Un pas de géant pour les territoires ruraux de Guinée : la BADEA approuve un financement de 70 millions de US Dollars pour la Phase 2 du PDRI-RHFG

Conakry, 26 juin 2025 – En pleine effervescence des Journées de la Planification et de la Coopération Internationale, la Guinée a reçu une annonce majeure, véritable marque de confiance internationale : le Conseil d’administration de la Banque Arabe pour le Développement Économique en Afrique (BADEA) a approuvé, lors de sa session de juin 2025, un financement de 70 millions de dollars pour la Phase 2 du Projet de Développement Rural Intégré pour la Relance de l’Horticulture et des Forages (PDRI-RHFG).

Cette décision intervient à la suite d’une rencontre décisive entre S.E. M. Ismaël Nabe, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, et le Président de la BADEA, en marge du Forum 2025 du Fonds de l’OPEP pour le Développement à Vienne le 17 Juin 2025. Elle marque une avancée stratégique dans l’opérationnalisation du Pilier 1 du Programme Simandou 2040, dédié à l’agriculture, au commerce et à la transformation rurale.

La Phase 2 du projet couvrira 24 préfectures à travers les quatre régions naturelles du pays. Elle vise, entre autres, l’aménagement de 2 500 hectares de terres agricoles, la réhabilitation de 1 000 km de pistes rurales, le forage de 1 000 puits, la construction de 50 mini-adductions d’eau potable, le remplacement de 4 bacs fluviaux par des ponts, la création de coopératives de services, de marchés régionaux et de micro-projets générateurs de revenus.

Sous le leadership éclairé du Général Mamadi Doumbouya, ce projet illustre l’ambition assumée de bâtir une Guinée rurale forte, connectée et résiliente, où chaque village devient un centre de production et de dignité.

JPCI 2025 : Clap de fin sur fond de planification moderne, inclusive et guidée par les données

Conakry, le 26 juin 2025 – C’est dans une atmosphère empreinte d’engagement et d’ambition que s’est clôturée la toute première édition des Journées de la Planification et de la Coopération Internationale (JPCI), organisée par le Ministère du Plan et de la Coopération Internationale. Pendant deux jours, décideurs politiques, partenaires techniques et financiers, experts, chercheurs et représentants de la société civile se sont réunis autour du thème : « Réinventer la planification et la coopération pour une Guinée émergente, inclusive et résiliente ».

Dans un monde en constante évolution, ces assises ont offert à la Guinée une occasion stratégique de revisiter ses outils de planification et de redessiner les contours d’une coopération internationale plus efficace, ancrée dans les réalités nationales. L’ambition est claire : s’appuyer sur des statistiques fiables pour guider les décisions publiques et asseoir un développement durable.

Un rebasage historique qui redimensionne l’économie guinéenne

Cette deuxième et dernière de ces JPCI a été marqué par la présentation des résultats du rebasage du Produit Intérieur Brut (PIB) selon les normes du Système de comptabilité nationale 2008. Un exercice technique de grande envergure qui révèle un PIB de 161 539,2 milliards de GNF en 2018, contre 106 845,3 milliards selon l’ancien système, soit une réévaluation de 51,2 %.

Cette réforme statistique, fruit de plusieurs années de travail de l’Institut National de la Statistique (INS), a permis une meilleure couverture des activités économiques, une intégration des changements structurels dans l’économie nationale et l’adoption de méthodes modernes de calcul.

Dr Makan Doumbouya, Directeur Général de l’INS, soutient que le gain de 54 693,9 milliards GNF du niveau du PIB s’explique essentiellement par l’amélioration de la couverture des activités économiques, à travers l’utilisation des sources additionnelles dans plusieurs secteurs, ainsi que l’amélioration des méthodes de calcul conformément aux recommandations du SCN de 2008.

Par ailleurs, l’analyse de la structure du produit intérieur brut (PIB), montre une hausse de 13,5 points de pourcentage du poids du secteur primaire, passant de 22.9% selon le SCN de 1993 à 36,4% selon le SCN de 2008. Les poids des secteurs secondaire et tertiaire, sont respectivement de 29% et 29,1%, soit des baisses respectives de 4,4 et 6,0 points de pourcentage, en raison de l’importance que le primaire a prise avec la mobilisation de nouvelles sources d’informations sur l’agriculture.

Dr Doumbouya a fait remarquer que les principales caractéristiques qui ressortent des nouveaux résultats des comptes de 2018 à 2024 sont : une économie fortement soutenue par les activités agricoles et minières.

Un tournant salué par les partenaires internationaux

Les partenaires présents ont unanimement salué la rigueur et l’ambition de cette réforme.

Le Représentant résident du Fonds Monétaire International (FMI) en Guinée, Dr Nérée Noumon, a salué la publication des nouveaux comptes nationaux rebasés de la République de Guinée. Pour lui, le rebasage des comptes nationaux était un impératif technique qui permet à la Guinée d’aligner son système statistique aux standards internationaux en matière d’élaboration des comptes nationaux. « Ce rebasage constitue une étape structurante pour asseoir la crédibilité statistique du pays et mieux orienter les politiques publiques », a souligné Dr Nérée Noumon, appelant à maintenir les réformes, moderniser l’administration fiscale et renforcer la gestion de la dette. Il informe que les résultats du rebasage auront des implications considérables et stratégiques sur plusieurs des indicateurs clés de l’économie guinéenne. « Tout d’abord, le ratio dette/PIB s’améliore mécaniquement grâce à la révision à la hausse du PIB. Le revenu par habitant sera également revu à la hausse, affectant la perception du niveau de développement du pays. En parallèle, la pression fiscale, mesurée par le ratio des recettes fiscales au PIB, pourrait apparaître plus faible en raison du PIB plus élevé », a-t-il dit.

Pour M. Issa Diaw, Représentant résident de la Banque mondiale en Guinée, ce changement de paradigme constitue une avancée majeure. Il a salué l’intégration de la cartographie des infrastructures dans le Recensement Général de la Population (RGPH-4), un outil précieux pour mieux cibler les investissements publics, réduire les inégalités territoriales et orienter les capitaux privés.

Une économie portée par les mines et l’agriculture

Les nouveaux comptes révèlent une dominance progressive du secteur secondaire, notamment minier, dans la structure économique guinéenne : 41 % du PIB en 2020, contre 32,3 % pour le primaire et 21,3 % pour le tertiaire. Les activités agricoles et minières apparaissent comme les piliers de la résilience économique, avec une croissance moyenne supérieure à 6 % entre 2018 et 2024, bien que les investissements restent relativement faibles, sous les 25 % du PIB.

Des données au cœur de la souveraineté nationale

Le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a souligné que la migration vers le SCN 2008 n’est pas qu’une opération technique. Elle reflète la volonté politique de moderniser l’État et d’en faire une institution guidée par des données. « Ce qui ne se mesure pas, ne se gère pas », a-t-il lancé, appelant à faire des statistiques une boussole stratégique pour la gouvernance, l’attractivité économique et la transparence budgétaire. Pour lui, cette réforme marque une étape historique dans la modernisation du système statistique national du pays. Elle réitère, selon lui, l’engagement fort du gouvernement à produire des données économiques plus fiables, plus comparables et plus actuelles. Des données au service de la planification stratégique, de la transparence budgétaire et de l’attractivité économique. « Grâce à ce rebasage, le produit intérieur brut de notre pays, la Guinée, a été réévalué à hauteur de 51,2% révélant un point accru des secteurs primaires et secondaires. Cette révision impacte favorablement nos ratios économiques clés tels que le taux d’endettement ou le revenu par habitant, renforçant ainsi la crédibilité de notre pays auprès des partenaires financiers et des investisseurs internationaux. Ce travail minutieux s’inscrit pleinement dans tous les piliers du programme Simandou 2040 », a-t-il rappelé.

Cap sur l’avenir : vers une consolidation des réformes

À l’issue des JPCI, les autorités ont annoncé une série d’actions futures :

  • Finalisation des comptes 2021–2024 ;
  • Élaboration des comptes régionaux ;
  • Développement d’une matrice de comptabilité sociale ;
  • Renforcement de la communication statistique ;
  • Adhésion projetée au Système de Diffusion des Données Spéciales (SDDS) du FMI.

Clôturant ces JPCI 2025, le Ministre Directeur de cabinet de la Présidence, El hadj Djiba DIAKITE, a souligné que le programme Simandou 2040 illustre une planification stratégique anticipée du développement souverain, durable et responsable de la Guinée, menée par ses fils et filles, avec l’appui de partenaires stratégiques, sous la clairvoyance du président de la République, le général Mamadi Doumbouya. « Au terme de ces deux jours de réflexion intense, je tiens à exprimer, au nom du président de la République, notre profonde gratitude pour votre participation active, la richesse de vos contributions et votre engagement. Vos idées et expertises ont été précieuses pour orienter les actions futures de notre programme de développement pour les quinze prochaines années », a-t-il indiqué.

Il a rappelé que ces journées ont été l’occasion de poser un regard lucide sur les défis du développement national, les priorités stratégiques, les exigences de la coopération internationale, et surtout la nécessité d’une planification rigoureuse basée sur des données fiables. « L’importance des données a été au cœur des échanges. Il est essentiel de garantir la continuité et l’actualisation de ces données dans le temps, afin d’assurer une allocation efficace des ressources et maximiser l’impact de nos politiques publiques », a-t-il poursuivi. Il a insisté sur l’intégration des nouvelles données dans les outils de planification tant sur plan national qu’international. « Nous sollicitons auprès de tous les acteurs nationaux et des partenaires internationaux, l’intégration des nouvelles données en lieu et place des anciens caducs dans les outils de planification, en vue de refléter la structure, la réalité, les données réelles de notre économie dans le programme Simandou 2040 et dans les stratégies et politiques sectorielles. Pour terminer, je voudrais sincèrement vous inviter à garder en mémoire les idées et les engagements qui ont émergé de ces deux jours. Chacun d’entre vous est un acteur clé de cette transformation. Nous comptons sur vos soutiens, expertises et expériences pour faire de la Guinée un modèle de développement durable et inclusif sous le leadership de son Excellence Générale, Mamadi Doumbouya », a-t-il exhorté.

Il a rappelé que le projet minier intégré Simandou est appelé à générer emplois, formation, diversification économique et amélioration des conditions de vie, pour peu que les données nouvelles soient pleinement intégrées dans les outils de planification sectorielle. « Le développement ne se décrète pas, il se construit avec rigueur, intelligence collective et vision. Nous comptons sur chacun d’entre vous pour faire de la Guinée un modèle de développement durable et inclusif », a-t-il martelé, appelant tous les acteurs : État, secteur privé, société civile et partenaires, à une synergie d’action autour d’objectifs communs.

Planification et coopération en Guinée : Lancement solennel de la 1ère édition des Journées de la Planification et de la Coopération Internationale

Conakry, le 25 juin 2025 – Le Ministère du Plan et de la Coopération internationale a donné le coup d’envoi, dans un grand hôtel de la capitale, de la toute première édition des Journées de la Planification et de la Coopération Internationale (JPCI), sous le thème évocateur : « Réinventer la planification et la coopération pour une Guinée émergente, inclusive et résiliente ».

La cérémonie inaugurale a réuni un parterre de personnalités de haut rang, parmi lesquelles le Président du Conseil National de la Transition (CNT), le Premier ministre, plusieurs membres du gouvernement, des représentants du CNRD, d’anciens ministres du Plan, des diplomates accrédités à Conakry ainsi que des invités de marque venus de France, du Royaume-Uni, d’Arabie Saoudite, de Tunisie, de Côte d’Ivoire, du Bénin, du Gabon et de la CEDEAO.

L’objectif de ces journées est de faire connaître et valoriser, auprès du public, des partenaires techniques et financiers, du secteur privé et de la société civile, le rôle stratégique du Ministère du Plan et de la Coopération Internationale dans la conduite de la planification du développement et la mobilisation des ressources extérieures. Ce rendez-vous marque une étape décisive dans la réflexion collective sur les priorités de développement du pays.

Dans son discours de bienvenue, le Ministre du Plan et de la Coopération internationale, Ismaël NABE, a précisé que ces journées sont placées sous le sceau de l’espoir, de la rigueur et de l’engagement collectif. « Nous parlerons de la planification, non pas comme un exercice technique enfermé dans les rapports, mais comme un acte de foi dans l’avenir. Une planification rigoureuse, inclusive, ancrée dans les réalités de nos territoires et éclairée par les données », a-t-il insisté.

Même que ces journées constituent un moment fondateur, une plateforme d’inspiration et d’action, pour renforcer la culture de la planification, ancrer les bonnes pratiques de gestion des politiques publiques, et valoriser les synergies de la coopération internationale au service de nos priorités nationales. Pour lui, la coopération devait être envisagée autrement : « Nous parlerons de coopération, non pas comme une simple assistance, mais comme un partenariat stratégique équitable, gagnant-gagnant ».

Enfin, le Ministre Ismaël NABE a appelé à la réflexion collective : « Nous nous interrogerons ensemble, chers amis, sur comment faire de la planification un outil de transformation concrète, comment structurer des projets à fort impact social, comment mobiliser plus efficacement les financements extérieurs et comment intégrer l’innovation, l’efficacité des jeunes et le secteur privé dans une dynamique collective ».

Au nom des partenaires techniques et financiers, la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies en Guinée, Kristel YOUNES, a souligné l’importance d’une mobilisation collective dans un contexte mondial de plus en plus incertain : « C’est maintenant qu’il nous faut faire bloc, agir ensemble, prioriser ce qui compte, mettre les moyens où cela change des vies. Ces journées qui nous réunissent ne sont pas seulement une rencontre d’experts, elles sont une déclaration d’intention. Elles disent que la Guinée veut penser son avenir, le planifier, le financer, le bâtir en coopération ».

Elle a réaffirmé l’engagement des Nations unies à accompagner la Guinée : « Vous pouvez totalement compter sur le système des Nations Unies et ses partenaires. Nous sommes là, aux côtés du gouvernement, des communautés, du secteur privé, de la société civile, avec une seule mission : accompagner la Guinée dans une transformation durable, inclusive et souveraine. Car oui, le développement est une responsabilité partagée. Et ensemble, nous pouvons bâtir une Guinée où personne, absolument personne, n’est laissé pour compte ».

Ouvrant ces journées, le Premier Ministre, chef du gouvernement, Amadou Oury BAH, a indiqué que cette journée marque un tournant symbolique et stratégique dans notre volonté commune de bâtir une Guinée résolument tournée vers l’avenir. « Il n’y a point de développement sans planification, c’est pour vous dire que la planification n’est pas un exercice bureaucratique. Elle est une démarche rigoureuse, anticipative et inclusive, sans laquelle aucun développement structurant ne peut être durable. C’est par une planification bien pensée, alignée sur les aspirations réelles de nos populations, que nous pourrons rompre avec les cercles vicieux de la pauvreté, du sous-emploi et des inégalités.

Le gouvernement a fait de la planification stratégique une priorité majeure, à travers des instruments tels que le Programme de Reference Intérimaire, le quatrième Recensement Général de la Population et de l’Habitation, Programme Simandou 2040, les Schémas Régionaux d’Aménagement et de développement, les Cadres de dépenses à moyen terme (CDMT) sectoriels, et le Budget Programme. Il veut faire en sorte que la Guinée sorte de l’ornière en profitant de ses mines. Ce, contrairement à d’autres pays africains dans lesquels les ressources minières très souvent sont synonymes de pauvreté, d’instabilité et de violence. « Nous voulons que les choses aillent de manière harmonieuse. Nous avons besoin de vos réflexions, nous avons besoin de vos expériences, nous avons besoin de votre sens d’anticipation pour nous permettre, en situation de responsabilité actuellement, de ne pas se laisser griser par des ambitions démesurées, mais toujours de tenir compte de la nécessité de marcher sur nos deux jambes, d’avoir une vision positive permettant d’assurer un développement inclusif pour l’intérêt du pays », a déclaré M. BAH.

Le Premier ministre est revenu sur les objectifs de ces journées, notamment sensibiliser les parties prenantes sur l’importance de la planification et de la coopération dans la gestion des politiques publiques ; encourager les échanges entre les différents acteurs autour des défis et des bonnes pratiques en matière de planification et de coopération ; partager les expériences réussies de planification et de coopération au niveau national et international ; offrir un cadre approprié aux partenaires techniques et financiers de partager leurs réalisations et perspectives dans notre pays sous forme de porte ouverte, enseigner l’histoire de la Planification et l’évolution de la Coopération Internationale aux jeunes générations ; et offrir l’opportunités aux panelistes de présenter aux participants les projections de leurs réalisations dans le cadre de l’opérationnalisation du Programme Simandou 2040.

Il a également évoqué les attentes du Chef de l’État : « Je ne fais que vous transmettre les aspirations du Général Mamadi DOUMBOUYA par rapport au programme Simandou 2040. Et tous les volets sont pris en compte. Nous devons travailler dans cette direction pour que la Guinée donne l’exemple », a-t-il insisté.

Cette première journée a été marqué par deux panels de haut niveau. Le premier portait sur « Le rôle de la planification stratégique dans le développement économique et social », tandis que le second était axé sur « La coopération internationale : mobilisation des ressources dans le nouveau contexte mondial ».

Ils ont été animés par des personnalités de renom, à l’image de Mme Nialé Kaba, ministre de l’Économie, du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire ; M. Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances du Bénin, Mme Damtien Larbli TCHINCTHIBIDJA, Vice-Président de la Commission de la CEDEAO en charge de la planification, Dr Donald Kaberuka, ancien président de la Banque africaine de développement, M. Lionel Zinsou, économiste et ancien Premier ministre Béninois, de Dre Hiba Ahmed, ex-directrice du Fonds de solidarité islamique, ou encore de SE. Hubert Vedrine, ancien Ministre de l’Europe et des affaires étrangères de France ; M. Souleymane Cissé, ancien ministre du Plan de la Guinée ; M. Issa Diaw, représentant du Groupe de la Banque mondiale.

Le Fonds OPEP et la Guinée scellent un accord-cadre stratégique pour catalyser la croissance par le secteur privé

VIENNE-Autriche, le 18 juin 2025-Le Fonds OPEP pour le développement international (le Fonds OPEP) et la République de Guinée ont aujourd’hui donné une nouvelle dimension à leur collaboration de longue date en signant un accord-cadre stratégique. Cet accord vise à renforcer leur coopération et, de manière significative, à mobiliser le secteur privé comme moteur de la croissance économique et du progrès social en Guinée.

 

La signature solennelle a eu lieu entre M. Abdulhamid Alkhalifa, Président du Fonds OPEP, et Son Excellence M. Ismaël NABE, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale de la Guinée, en présence du Président de la Confédération Générale des Entreprises de Guinée (CGE-Gui), Ansoumane KABA. L’événement marque un tournant dans la relation entre les deux partenaires, passant d’un soutien traditionnel à des projets publics à une approche plus globale incluant le dynamisme et l’innovation du secteur privé.

L’objectif de ce cadre de coopération est de créer un environnement propice aux investissements privés, de soutenir l’entrepreneuriat local et d’identifier des projets à fort impact dans des secteurs clés tels que les énergies renouvelables, l’agro-industrie, les infrastructures numériques et la finance inclusive. Il s’agit d’une réponse directe à la nécessité de créer des emplois durables et de diversifier l’économie guinéenne. « Ce jour ne marque pas seulement la continuité, mais l’évolution de notre partenariat avec la Guinée », a déclaré le Président Abdulhamid Alkhalifa. « Depuis 1976, nous sommes un partenaire fiable de son développement. Aujourd’hui, nous adaptons notre stratégie pour libérer tout le potentiel du pays. En nous associant au secteur privé, nous ne nous contentons plus de financer des projets, nous créons des écosystèmes économiques qui favorisent l’autonomie et l’innovation. Nous croyons fermement au génie entrepreneurial de la Guinée et nous sommes déterminés à l’accompagner. »

Saluant cette nouvelle orientation, le Ministre Ismaël NABE a souligné son alignement avec la vision stratégique de la Guinée. « Le Gouvernement guinéen est engagé dans un programme ambitieux de transformation économique. Cet accord avec le Fonds OPEP est une reconnaissance de nos efforts et un formidable levier pour atteindre nos objectifs », a-t-il affirmé. « Il nous permettra d’attirer les capitaux et l’expertise nécessaires pour bâtir une économie plus résiliente, inclusive et créatrice d’opportunités, notamment pour notre jeunesse. C’est un pas décisif vers notre souveraineté économique. »

Ce partenariat historique a déjà vu le Fonds OPEP engager plus de 159 millions de dollars à travers 25 opérations qui ont contribué au développement d’infrastructures vitales, à l’amélioration de l’agriculture et au renforcement des services sociaux en Guinée.

Cette initiative s’inscrit dans la vision globale du Fonds OPEP, qui sera au cœur de son prochain « Development Forum 2025 », dont le thème est « Une transition qui donne du pouvoir à notre avenir ». Elle illustre l’engagement de l’institution à promouvoir des modèles de développement innovants et efficaces à l’échelle mondiale.

Il faut noter que le Fonds OPEP pour le développement international est la seule institution de développement mandatée au niveau mondial qui fournit exclusivement un financement des pays membres aux pays non membres. L’organisation travaille en coopération avec les pays en développement partenaires et la communauté internationale du développement pour stimuler la croissance économique et le progrès social dans les pays à revenu faible et intermédiaire du monde entier.

Coopération : le MPCI tient le COPIL du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF 2024-2028)

Conakry, le 20 juin 2025 – Le Ministère du Plan et de la Coopération Internationale (MPCI), à travers la Direction nationale des organisations internationales (DNOI), a organisé dans un réceptif hôtelier de la capitale la session du Comité de pilotage (COPIL) ainsi que la revue annuelle des résultats 2024 du Cadre de Coopération des Nations Unies pour le Développement Durable (UNSDCF 2024-2028).

Présidée par le Ministre Ismaël NABÉ, cette rencontre a réuni, pour les deux activités, les représentants des ministères sectoriels ; la Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies ; les représentants et adjoints des différentes agences onusiennes en Guinée ; le personnel des Nations Unies, notamment les mécanismes de coordination et les conseillers programmes ; la DNOI ; la Direction nationale du Plan ; les directeurs des Bureaux de stratégies de développement ou leurs adjoints, accompagnés des chargés de suivi-évaluation des ministères ; les principaux partenaires techniques et financiers ; des faitières de la société civile ; des membres du secteur privé ; ainsi que des réseaux de femmes et de jeunes.

L’objectif est d’assurer la redevabilité du Système des Nations Unies auprès des autorités guinéennes en rendant compte des progrès accomplis, en mettant en lumière les défis rencontrés, et en formulant des recommandations. Il s’agit plus précisément d’examiner et valider le rapport annuel des résultats du Cadre de coopération 2024 par effet ou groupe de résultats ; d’amender les leçons apprises, les contraintes et recommandations ; de présenter les PTC 2025 ; et de tenir la session annuelle du Comité de pilotage Gouvernement – Système des Nations Unies pour évaluer la coopération stratégique, valider les priorités communes et renforcer la coordination ainsi que la redevabilité mutuelle.

La revue annuelle 2024 permet d’évaluer collectivement les progrès réalisés, d’analyser les obstacles rencontrés et de formuler des recommandations pour renforcer la mise en œuvre du Cadre de coopération. Elle constitue également une plateforme de présentation des plans de travail conjoints du Système des Nations Unies pour l’année 2025.

Le COPIL constitue l’instance conjointe de gouvernance entre le Gouvernement guinéen et le Système des Nations Unies, en vue d’assurer un alignement stratégique entre les priorités nationales et les appuis onusiens, et de formuler des orientations politiques partagées pour les interventions prévues en 2025.

Dans son allocution, la Coordonnatrice résidente du Système des Nations Unies, Mme Kristèle YOUNES, a souligné que le contexte mondial actuel exige lucidité et efficacité, dans un environnement où les ressources extérieures se raréfient tandis que les besoins de financement pour la transformation de la Guinée sont immenses. Elle a déclaré que Simandou n’est pas seulement une opportunité économique : « C’est un projet de transformation sociétale. Le Système des Nations Unies s’engage pleinement à vous accompagner le développement local, à travers le renforcement du capital humain et des infrastructures communautaires ; et la transformation des systèmes alimentaires, pour faire de l’agriculture un pilier durable de l’économie locale », a-t-elle déclaré.

Mme YOUNES a également insisté sur l’importance d’avancer ensemble vers le cofinancement conjoint, la mobilisation accrue des ressources internes, notamment locales, et l’alignement des dépenses publiques sur les priorités du Cadre de Coopération. Elle a rassuré que les Nations Unies sont prêtes à mobiliser leurs expertises techniques, outils de coordination et réseaux mondiaux pour concrétiser cette ambition. Elle a lancé un appel à un leadership politique fort : « La réussite du programme Simandou, la réussite du Cadre de Coopération, la réussite de l’Agenda 2030 en Guinée : tout cela dépend de notre capacité à conjuguer notre vision, nos efforts, et nos ressources », a conclu Mme Kristèle YOUNES.

En lançant les travaux, le ministre Ismaël NABÉ a rappelé les recommandations de la précédente session, notamment accroître l’efficacité des interventions dans des secteurs comme l’éducation, l’agriculture, l’emploi des jeunes, la lutte contre les violences basées sur le genre, et l’inclusion sociale ; intensifier la digitalisation des services éducatifs, notamment pour les zones rurales ; soutenir les aménagements hydroagricoles, la transformation des produits et l’accès au marché ; renforcer le rôle des collectivités dans la planification et la gouvernance du développement ; améliorer la coordination des interventions et le taux d’absorption des ressources mobilisées.

Il a précisé que ces recommandations forment une feuille de route précieuse à revisiter, évaluer et compléter pour accélérer la mise en œuvre du Cadre de coopération 2024-2028. Selon lui, l’année 2025 marque un tournant stratégique pour la Guinée sur le plan international, avec la participation à la Quatrième Conférence sur le Financement du Développement, prévue à Séville (Espagne) du 30 juin au 3 juillet 2025. «Cette conférence est un espace de dialogue de haut niveau entre gouvernements, Partenaires Techniques et Financiers, secteur privé et société civile sur les mécanismes innovants de mobilisation de ressources pour un développement durable. Pour la Guinée, elle représente une opportunité stratégique de : mettre en avant les réformes économiques et institutionnelles déjà engagées ; présenter nos priorités de développement, notamment celles relatives à la planification stratégique, à la transformation économique et à la résilience sociale ; et surtout, attirer de nouveaux partenaires et investissements, en s’alignant sur les dynamiques mondiales de financement durable », a-t-il expliqué. Il a adressé ses remerciements à la coordination du Système des Nations Unies et aux agences présentes en Guinée pour leur soutien constant dans l’opérationnalisation du Cadre de coopération et du programme SIMANDOU 2040, qu’il qualifie de pilier majeur de la stratégie de transformation nationale.

Enfin, le Ministre Ismaël NABÉ a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire de SIMANDOU 2040 un modèle de développement intégré, respectueux des normes sociales, environnementales et territoriales, et a sollicité la poursuite de l’accompagnement technique et institutionnel du Système des Nations Unies.

Il est important de souligner que l’année 2024 a marqué le lancement officiel du nouveau Cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable (UNSDCF) 2024–2028 en République de Guinée. Ce cadre stratégique, fruit d’un partenariat renforcé entre le Gouvernement guinéen et le Système des Nations Unies, s’articule autour de trois piliers fondamentaux : Population, Planète et Prospérité, ainsi que Paix et Gouvernance.

Dans un contexte de transition politique, économique et institutionnelle, les 24 agences, fonds et programmes des Nations Unies appuient les politiques publiques guinéennes. En 2024, avec une exécution financière de 101,4 millions de dollars sur 135,4 millions disponibles, le taux d’exécution atteint 75 %. Ces efforts ont un impact positif sur la vie de millions de Guinéens, en faveur de leurs droits socio-économiques et de leur dignité humaine.

MPCI : L’outil de collecte des données du Cadre de ressources à moyen terme (CRTM) validé

Du 17 au 18 juin 2025, s’est tenu dans un réceptif hôtelier de Coyah, l’atelier d’élaboration et de validation de l’outil de collecte des données du Cadre de ressources à moyen terme (CRMT) 2023-2027. Il a réuni 30 participants venus du ministère du Plan et de la Coopération internationale, notamment de la Direction Nationale des Organisations Internationale et des directions connexes ; des ministères sectoriels que sont l’Economie et Finances, Santé, Agriculture, Éducation, Infrastructures.

Les objectifs de cet atelier sont : améliorer la prévisibilité des financements extérieurs ; aligner les interventions des partenaires techniques et financiers sur les cadres nationaux et sectoriels ; soutenir la préparation budgétaire (CBMT, CDMT, lois de finances) ; promouvoir la recevabilité et la transparence des engagements ; renforcer le dialogue stratégique État-PTF-Société civile-Secteur privé ; consolider la coordination institutionnelle sous le leadership National ; faciliter la division du travail et la complémentarité entre partenaires techniques et financiers ; contribuer au suivi des engagements internationaux (PMCED, RCD).

Il faut rappeler que, depuis plusieurs années, la République de Guinée reçoit un appui constant de ses partenaires techniques et financiers (PTF) : bailleurs traditionnels (membres du CAD, institutions multilatérales) et nouveaux acteurs (Chine, fondations, ONG Internationales).

Ces contributions projets, dons ou prêts concessionnels soutiennent les ambitions nationales de développement fixées dans le Programme de référence intérimaire (PRI 2022- 2025) et les plans sectoriels.

Pour accroître l’impact de l’aide publique au développement (APD) et satisfaire aux principes internationaux d’alignement, d’harmonisation et de redevabilité (Déclaration de Paris et partenariat de Busan), le Ministère du Plan et de la Coopération internationale a engagé plusieurs réformes dont l’élaboration du Cadre de ressources à moyen terme (CRMT). Cet outil vise à fournir, sur une même plateforme, des données exhaustives et vérifiables répondant aux questions :  qui fait quoi ? Où ? Quand ? Avec quels moyens ? Et pour quel impact ?

Durant deux jours de travaux intenses, les parties prenantes ont travaillé sur différents thématiques afin d’analyser des rubriques et indicateurs pour enfin élaborer et valider l’outil final.

Le Directeur national des Organisations Internationales, Alphadio Idriss HANN, a exprimé sa satisfaction pour l’énergie dégagée par les participants au cours de cet atelier. Convaincu de la qualité du travail, il a exhorté les parties prenantes de redoubler d’efforts pour une gestion plus efficace, transparente et orienter afin d’obtenir des résultats escomptés.

Le cadre de ressources à moyen terme est un instrument stratégique d’aide à la décision qui permet au gouvernement de cartographier l’ensemble des partenaires techniques et financiers et de savoir le volume de l’aide publique au développement. M. Salifou Diao DIALLO, Economiste National du PNUD en Guinée, a expliqué la position de son institution vis-à-vis de ce projet. « Le PNUD, en collaboration avec le MPCI à travers la DNOI, nous envisageons de toute l’assistance technique et financière nécessaire à l’opérationalisation de cet instrument stratégique d’aide à la prise de décision. Nous accompagnons les actions de renforcement de capacités qui sont liées à la mise en place de cet instrument. Nous accompagnons aussi la DNOI à réaliser toute l’opération de collecte de données à travers l’outil », a-t-il précisé.

La Guinée est sur une voie qui permet de maîtriser les données liées aux interventions des partenaires techniques et financiers dans le pays.

M. Ibrahima Kalil CONDÉ du bureau technique d’appui à la programmation (BTAP), se dit satisfait des avancées obtenues lors de cet atelier. « Les donnés étaient diversifiées, mais avec la mise en place de cette plateforme, le pays aura des données exhaustives liées à toutes les interventions de nos PTF. Partout où les projets seront implantés, tout sera identifié et cela permettra aux autorités supérieures de savoir où sont orientés les fonds à travers les projets publics. C’est un outil de décision pour les autorités en faveur du développement économique et social du pays », a-t-il déclaré.

À l’issue de l’atelier, les recommandations ont été formulées et prises en compte pour intégration dans le fichier Excel de collecte de données du CRMT, notamment l’alignement stratégique qui doit intégrer les cinq piliers du Programme Simandou 2040 ainsi que les priorités de l’agenda 2050 de la CEDEAO dans les options d’alignement des projets ou programmes.