𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐂𝐍𝐔𝐂𝐄𝐃

Le jeudi 21 septembre 2023, 𝑴𝒂𝒅𝒂𝒎𝒆 𝑹𝒐𝒔𝒆 𝑷𝒐𝒍𝒂 𝑷𝒓𝒊𝒄𝒆𝒎𝒐𝒖, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, a eu une rencontre avec 𝑴. 𝑱𝒖𝒂𝒏 𝑱𝒐𝒔𝒆́ 𝑴𝒂𝒓𝒕𝒊𝒏𝒆𝒛, Représentant de la Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED).

Au cours de cette réunion, les discussions ont principalement porté sur les sujets suivants :

☑️ 𝗟𝗲 𝗽𝗹𝗲𝗶𝗻 𝘀𝗼𝘂𝘁𝗶𝗲𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗡𝗨𝗖𝗘𝗗 𝗮̀ 𝗹’𝗶𝗻𝗶𝘁𝗶𝗮𝘁𝗶𝘃𝗲 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗜𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁. 𝗟𝗮 𝗖𝗡𝗨𝗖𝗘𝗗 𝘀’𝗲𝘀𝘁 𝗲𝗻𝗴𝗮𝗴𝗲́𝗲 𝗮̀ 𝗶𝗻𝗰𝗹𝘂𝗿𝗲 𝗹𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗷𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗜𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗿𝗮𝗽𝗽𝗼𝗿𝘁 𝗱𝗲 𝗯𝗿𝗶𝗲𝗳𝗶𝗻𝗴 𝗾𝘂’𝗲𝗹𝗹𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗲𝗿𝗮 𝗮𝘂 𝗦𝗲𝗰𝗿𝗲́𝘁𝗮𝗶𝗿𝗲 𝗴𝗲́𝗻𝗲́𝗿𝗮𝗹 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗖𝗡𝗨𝗖𝗘𝗗.

☑️ 𝗟𝗮 𝗖𝗡𝗨𝗖𝗘𝗗 𝗮 𝘃𝗶𝘃𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗿𝗲𝗰𝗼𝗺𝗺𝗮𝗻𝗱𝗲́ 𝗮̀ 𝗹𝗮 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲 𝗱𝗲 𝗽𝗿𝗲́𝘀𝗲𝗻𝘁𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗰𝗿𝗲́𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹’𝗜𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁 𝗹𝗼𝗿𝘀 𝗱𝘂 𝗦𝗼𝗺𝗺𝗲𝘁 𝗱𝘂 𝗦𝘂𝗱 𝗽𝗿𝗲́𝘃𝘂 𝗮̀ 𝗞𝗮𝗺𝗽𝗮𝗹𝗮 𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗰𝗼𝗹𝗹𝗮𝗯𝗼𝗿𝗲𝗿 𝗲́𝘁𝗿𝗼𝗶𝘁𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗹’𝗢𝘂𝗴𝗮𝗻𝗱𝗮 𝗮̀ 𝗰𝗲𝘁 𝗲́𝗴𝗮𝗿𝗱.

☑️ 𝗟’𝗲𝘅𝗮𝗺𝗲𝗻 𝗱𝘂 𝗺𝗼𝗱𝗲̀𝗹𝗲 𝗱𝗲 𝗕𝗮𝗻𝗴𝗸𝗼𝗸 𝗰𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝘀𝘁𝗮𝘁𝘂𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗹’𝗜𝗻𝘀𝘁𝗶𝘁𝘂𝘁.

☑️ 𝗗𝗲𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗰𝘂𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝘀𝘂𝗿 𝗱𝗲𝘀 𝗾𝘂𝗲𝘀𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗹𝗶𝗲́𝗲𝘀 𝗮𝘂𝘅 𝘀𝘁𝗮𝘁𝗶𝘀𝘁𝗶𝗾𝘂𝗲𝘀 𝗲𝘁 𝗮𝘂 𝗿𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗰𝗮𝗽𝗮𝗰𝗶𝘁𝗲́𝘀, 𝗻𝗼𝘁𝗮𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ 𝘁𝗿𝗮𝘃𝗲𝗿𝘀 𝗱𝗲𝘀 𝗳𝗼𝗿𝗺𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗲 𝗱𝗲́𝗿𝗼𝘂𝗹𝗲𝗻𝘁 𝗮̀ 𝗡𝗮𝗶𝗿𝗼𝗯𝗶, 𝗮𝘂 𝗞𝗲𝗻𝘆𝗮.

☑️ 𝗟𝗮 𝗺𝗶𝘀𝗲 𝗮̀ 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝘀𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗽𝗼𝗶𝗻𝘁𝘀 𝗳𝗼𝗰𝗮𝘂𝘅 𝗱𝗲𝘀 𝗱𝗲𝘂𝘅 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗶𝗲𝘀 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗮𝘀𝘀𝘂𝗿𝗲𝗿 𝗹𝗲 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗶 𝗲𝘁 𝗹𝗮 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲́𝗵𝗲𝗻𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗿𝗶𝗼𝗿𝗶𝘁𝗲́𝘀 𝗲𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗯𝗲𝘀𝗼𝗶𝗻𝘀 𝗺𝘂𝘁𝘂𝗲𝗹𝘀.

𝐃𝐈𝐒𝐂𝐎𝐔𝐑𝐒 𝐃𝐄 𝐒𝐎𝐍 𝐄𝐗𝐂𝐄𝐋𝐋𝐄𝐍𝐂𝐄 𝐂𝐎𝐋𝐎𝐍𝐄𝐋 𝐌𝐀𝐌𝐀𝐃𝐈 𝐃𝐎𝐔𝐌𝐁𝐎𝐔𝐘𝐀 𝐀̀ 𝐋𝐀 𝐓𝐑𝐈𝐁𝐔𝐍𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐍𝐀𝐓𝐈𝐎𝐍𝐒 𝐔𝐍𝐈𝐄𝐒 (𝐎𝐍𝐔)

 

𝗡𝗲𝘄 𝗬𝗼𝗿𝗸, 𝗹𝗲 𝟮𝟭 𝗦𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟯

Monsieur le Président,
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de délégation,
Monsieur le Secrétaire général,
Je voudrais avant de commencer, Monsieur le Président, vous adresser les chaleureuses félicitations de la délégation guinéenne pour votre brillante élection à la présidence de la 78ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Je voudrais également devant cette auguste assemblée, vous assurer du soutien de mon pays.
Je souhaite par la même occasion rendre un hommage mérité à votre prédécesseur, Monsieur CSaba Kőrösi de la Hongrie.
À Monsieur le Secrétaire général, Monsieur Antonio GUTERRESS, je le remercie pour le dévouement avec lequel il dirige notre organisation.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
En venant prendre part aux travaux de la 78ème session ordinaire de notre Assemblée, je voudrais m’acquitter d’un devoir, celui de vous transmettre les chaleureuses salutations du peuple souverain de Guinée.
Mon pays qui continue de fonder un espoir en l’Organisation des Nations Unies pour trouver des solutions idoines aux questions auxquelles notre monde continue d’être confronté. Dans ce cadre, nous pensons que les fondamentaux qui ont sous-tendu à la création de notre organisation doivent s’adapter aux mutations profondes de notre société.
L’objectif du thème de la présente session « Paix, prospérité, progrès et durabilité », est d’actualité, évocateur et mérite une attention particulière de notre part.
Epidémie de coup d’état en Afrique. Après celle de la Covid-19, le continent est frappé par celle des putschs militaires. Notamment dans les pays francophones du sud du Sahara. C’est tout le monde qui les condamne. Qui les sanctionne. Qui s’émeut de la réapparition brusque de cette pratique que l’on croyait révolu. A juste titre.
Mais j’ai envie de dire que la communauté internationale doit avoir l’honnêteté et la correction de ne pas se contenter de dénoncer les seules conséquences, mais de s’intéresser et de traiter les causes.
Les coups d’Etat, s’ils se sont multipliés ces dernières années en Afrique, c’est bien parce qu’il y a de raisons très profondes. Et pour traiter le mal, il faut s’intéresser aux causes racines. Le putschiste n’est pas seulement celui qui prend les armes pour renverser un régime. Je souhaite que l’on retienne bien que les vrais putschistes, les plus nombreux, qui ne font l’objet d’aucune condamnation, c’est aussi ceux qui manigancent,
qui utilisent la fourberie, qui trichent pour manipuler les textes de la constitution afin de se maintenir éternellement au pouvoir. C’est ceux en col blanc qui modifient les règles du jeu pendant la partie pour conserver les rênes du pays. Voilà les putschistes les plus nombreux.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Je fais partie de ceux qui, un matin, ont décidé de prendre nos responsabilités pour éviter à notre pays un chaos complet. Une situation insurrectionnelle. Aucune force politique, toutes complètement neutralisées à l’époque, n’avait le courage et les moyens de mettre un terme à l’imposture que nous vivions. La rectification institutionnelle à laquelle mes frères d’armes et moi avons pris nos responsabilités le 5 septembre 2021 n’était qu’une conséquence de cette situation de chaos qui avait finit par fissurer le tissu social et mettre à mal le vivre ensemble.
En Afrique, notamment en Afrique de l’Ouest, nous assistons avec l’évolution de nos sociétés à des prises de responsabilités par les Forces de Défense et de Sécurité qui suscitent interrogations, réflexions et actions de la Communauté internationale. La question que nous devons nous poser face à cette situation est la suivante : pourquoi les transitions militaires maintenant ? Je ne prétends pas avoir toutes les réponses à cette question. Mais, je voudrais donner des éléments de réponse à partir de l’expérience vécue dans mon pays par le peuple de Guinée et par-delà d’autres pays de l’Afrique de l’ouest confrontés aux mêmes réalités.
Sans être exhaustif, nous pensons que les transitions qui sont en cours en Afrique sont dues à plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer les promesses non tenues, l’endormissement du peuple, le tripatouillage des constitutions par des dirigeants qui ont pour seul souci de se maintenir indéfiniment au pouvoir au détriment du bien-être collectif. Aujourd’hui les peuples africains sont plus que jamais éveillés et décident de prendre leur destin en main.
La mauvaise répartition des richesses crée des inégalités sans fin, la famine, la misère qui rendent le quotidien de nos populations de plus en plus difficiles. Ces inégalités font partie des causes des événements qui mettent en péril le vivre-ensemble. Quand les richesses d’un pays sont dans les mains d’une élite alors que des nouveau-nés meurent dans des hôpitaux par manque de couveuse, il n’est pas surprenant que dans de telles conditions nous assistons à des transitions pour répondre aux aspirations profondes du peuple.
L’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé. Un modèle certes bon et efficace pour l’occident qui l’a conçu au fil de son histoire, mais qui a du mal à s’adapter à nos réalités, à nos coutumes, à notre environnement. Hélas la greffe n’a pas pris…, Je sais que lorsque je dis cela, tout de suite ils sont nombreux à se dire « encore un bidasse qui veut tordre le cou à la démocratie » « encore un soldat qui veut imposer sa dictature ».
Cependant, de façon très claire, sans hypocrisie, sans faux semblant, les yeux dans les yeux, Nous sommes tous conscients que ce modèle démocratique que vous nous avez si insidieusement et savamment imposé après le sommet de la Baule en France, presque de façon religieuse, elle ne marche pas. Les différents indices économiques et sociaux sont là pour le démontrer. Ce n’est pas un jugement de valeur sur la démocratie en elle-même. Croyez-moi. C’est un bilan. Un constat sur plusieurs décennies d’expérimentation chaotique de ce modèle dans notre environnement. Une période où il n’a été question que de joutes politiques. Au détriment de l’essentiel. L’économie.
Permettez-moi de pousser l’exercice de vérité un peu plus loin. Avec ma courte mais intense expérience de gestion d’un Etat, la Guinée, j’ai mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres. Et une corruption très active de nos élites. Des leaders nationaux à qui on a souvent accordé des certificats de démocrate en fonction de leur docilité ou de leur aptitude à brader les ressources et les biens de leurs peuples. Ou encore de leur facilité à céder aux pseudo recommandations et injonctions de certaines institutions internationales au service des grandes puissances.
Je dois d’ailleurs dans ce sens confesser que tout ce à quoi je fais face dépasse toute imagination. Se sont les mêmes qui professent la démocratie, la transparence, la bonne gouvernance, qui dénoncent la corruption, qui dictent les règles. C’est eux qui en off, très discrètement et sournoisement redoublent de pression pour nous faire céder notre patrimoine dans des contrats léonins.
Je comprends aujourd’hui certains dirigeants, quelques-uns de mes prédécesseurs qui, parce qu’ils avaient des fragilités, parce qu’ils étaient sous pression, ou parce qu’ils trainent des casseroles ou surtout parce qu’ils avaient un agenda politique ont cédé à ce qu’on leur demandait. Je les comprends sans les approuver. Certains m’ont même rappelé que si j’avais un agenda politique je serais moins à l’aise pour mener à bien les réformes auxquels mon gouvernement et moi nous nous sommes attaqués.
Une chose est certaine, nous n’avons qu’une seule préoccupation. Le bien-être du peuple et le vivre ensemble. C’est cela notre priorité. C’est pourquoi la transition que je dirige a choisi de se consacrer avec méthode en fixant des objectifs clairs dans un ordre précis. Le social, l’économie et le politique.
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Mon uniforme je l’ai mise au service de mon peuple. Je vous serais reconnaissant de respecter ce serment. De nous tenir à distance respectable des divisions de toute sorte que beaucoup essaient de nourrir dans nos pays. Le sahel traverse l’une des crises les plus graves de sa très vieille histoire.
Mais elle a les ressorts nécessaires pour y faire face. Son sens légendaire de la diplomatie doit être libéré afin qu’ensemble nous nous parlions sans interférence. C’est pour cela que la CEDEAO dont la vocation était économique doit cesser de se mêler de politique et privilégier le dialogue.
Nous africains sommes fatigués, épuisés des catégorisations dans lesquelles les uns et les autres veulent nous cantonner. La population de l’Afrique est jeune. Elle n’a pas connu la guerre froide. Elle n’a pas connu les guerres idéologiques qui ont façonné le monde des 70 dernières années.
C’est pourquoi nous trouvons insultant les cases, les classements qui tantôt nous placent sous l’influence des américains, tantôt sous celle des anglais, des français, des chinois, des russes et même des turcs.
Nous ne sommes ni pros ni anti américains, ni pro ni anti chinois, ni pro ni anti français, ni pro ni anti russes, ni pro ni anti turcs. Nous sommes tout simplement pro africains. C’est tout. Nous mettre sous la coupe de telle ou telle puissance est une insulte, du mépris, du racisme vis-à-vis d’un continent de plus d’un milliard trois cent millions de personnes.
Il est important dans cette prestigieuse et influente assemblée que l’on comprenne clairement, définitivement que l’Afrique de papa, la vieille Afrique, c’est terminé. Avec une population de plus d’un milliard d’africains dont environ 70% de jeunes totalement décomplexés, des jeunes ouverts sur le monde et décidés à prendre leur destin en main, il est venu le moment de prendre conscience que les structures, les règles issues de l’après seconde mondiale, en l’absence de nos Etats qui n’existaient pas encore sont obsolètes. C’est la fin d’une époque déséquilibrée, injuste où nous n’avions pas droit au chapitre.
C’est le moment de prendre en compte nos droits, de nous donner notre place. Mais aussi et surtout le moment d’arrêter de nous faire la leçon, d’arrêter de nous traiter comme des enfants. Rassurez-vous nous sommes suffisamment grands pour savoir ce qui est bien pour nous.
Nous sommes suffisamment matures pour définir nos priorités, pour concevoir notre propre modèle qui corresponde à notre identité, à la réalité de nos populations, à ce que nous sommes tout simplement. Nous vous serions fort reconnaissant de nous faire confiance et de nous laisser mener notre barque comme vous l’avez permis dans certaines régions du monde. En Asie, au Proche et Moyen Orient. Pour ne citer que ceux-là. Cette infantilisation est du plus mauvais effet pour une jeunesse africaine qui s’est émancipée.
Je ne saurai terminer mon propos sans souligner les menaces qui hantent la sous-région de l’Afrique de l’ouest, gravement exposée, aujourd’hui, à des questions de sécurité de tous ordres, de développement et de stabilité. Les populations de la sous-région n’aspirent qu’à une vie meilleure, au regard des leçons qu’elles ont tirées de leur histoire et de leur désir de vivre dans un espace et dans un monde de paix et de concorde avec les autres peuples du monde.
Dans ce contexte, nous sommes tous interpellés et appelés à procéder à une meilleure analyse de la situation, en vue d’initier et de poursuivre de nouvelles politiques au bénéfice de tous. La communauté internationale doit regarder l’Afrique avec des yeux neufs. Elle doit entreprendre avec elle désormais une coopération franche dans un esprit de partenariat Gagnant-Gagnant.
Je vous remercie de votre aimable attention.
𝐂𝐨𝐥𝐨𝐧𝐞𝐥 𝐌𝐚𝐦𝐚𝐝𝐢 𝐃𝐎𝐔𝐌𝐁𝐎𝐔𝐘𝐀, 𝐂𝐡𝐞𝐟 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐭𝐚𝐭, 𝐂𝐡𝐞𝐟 𝐒𝐮𝐩𝐫𝐞̂𝐦𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐞́𝐞𝐬

𝐃𝐢𝐚𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐡𝐚𝐮𝐭 𝐧𝐢𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐮 𝐝𝐞́𝐯𝐞𝐥𝐨𝐩𝐩𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 à l’𝐎𝐍𝐔

Ce jeudi 21 septembre 2023, à New York, dans le cadre de la 78e Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, Madame Rose Pola Pricemou, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, a porté la voix de la République de Guinée aux côtés de Dr. Lanciné Condé, Ministre du budget, lors du Dialogue de Haut Niveau sur le Financement du Développement.
Le thème de ce dialogue portait sur ” 𝗟𝗮 𝗣𝗿𝗼𝗺𝗼𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗩𝗶𝗮𝗯𝗶𝗹𝗶𝘁𝗲́ 𝗱𝗲 𝗹𝗮 𝗗𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗲𝘁 𝗹𝗲 𝗥𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝘂 𝗙𝗶𝗹𝗲𝘁 𝗱𝗲 𝗦𝗲́𝗰𝘂𝗿𝗶𝘁𝗲́ 𝗙𝗶𝗻𝗮𝗻𝗰𝗶𝗲̀𝗿𝗲 𝗠𝗼𝗻𝗱𝗶𝗮𝗹𝗲.”

𝐑𝐞𝐧𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐃𝐆 𝐝𝐞𝐬 𝐏𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐬 𝐈𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐮𝐱 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐢𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐄𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧𝐧𝐞

Le 21 septembre 2023, à New York, En marge du débat plénier de la 78è Session de l’Assemblée Générale des Nations Unies, 𝑴𝒂𝒅𝒂𝒎𝒆 𝑹𝒐𝒔𝒆 𝑷𝒐𝒍𝒂 𝑷𝒓𝒊𝒄𝒆𝒎𝒐𝒖, Ministre du Plan et de la Coopération Internationale, a rencontré 𝑴𝒂𝒅𝒂𝒎𝒆 𝑬𝒓𝒊𝒄𝒂 𝑮𝒆𝒓𝒓𝒆𝒕𝒔𝒆𝒏, Directrice Générale des Partenariats Internationaux au sein de la Commission Européenne de l’Union Européenne.
𝗖𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗿𝗲𝗻𝗰𝗼𝗻𝘁𝗿𝗲 𝘀’𝗶𝗻𝘀𝗰𝗿𝗶𝘁 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗹𝗲 𝗰𝗮𝗱𝗿𝗲 𝗱𝘂 𝗿𝗲𝗻𝗳𝗼𝗿𝗰𝗲𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗱𝗲𝘀 𝗿𝗲𝗹𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗯𝗶𝗹𝗮𝘁𝗲́𝗿𝗮𝗹𝗲𝘀 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗹𝗮 𝗥𝗲́𝗽𝘂𝗯𝗹𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗱𝗲 𝗚𝘂𝗶𝗻𝗲́𝗲 𝗲𝘁 𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗮𝗿𝘁𝗲𝗻𝗮𝗶𝗿𝗲𝘀.